Pour une harmonie démocratique dans la sous-région : L’étau se resserre autour de Faure Gnassingbé

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Pour une harmonie démocratique dans la sous-région : L’étau se resserre autour de Faure Gnassingbé

La crise politique au Togo inquiète au-delà des frontières après une semaine aussi sanglante et meurtrière. Dans une déclaration en date du 20 octobre, la Délégation de l’Union Européenne, de la Coordination du Système des Nations et des Ambassades de France, d’Allemagne et des Etats Unis d’Amérique disent suivre « avec préoccupation la situation politique au Togo.

Elles déplorent les actes de violences, de provocation et d’intimidation de ces derniers jours et les pertes en vies humaines ». Le Groupe des cinq (5) réitère son « appel à toutes les forces politiques du Togo à engager rapidement un dialogue apaisé, sincère et constructif, seule voie pour sortir le pays de la crise actuelle ».

Peu avant c’est la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean qui a dénoncé l’escalade de la violence et appelé au dialogue.

Pour la France, il y a urgence que cesse la crise pour ne pas perturber le sommet Union Africaine-Union Européenne des 29 et 30 novembre prochains à Abidjan. Dans la sous-région, les tractations s’accélèrent pour juguler la crise.

Après le Président béninois Patrice Talon, le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara a envoyé son ministre de la Défense Ahmed Bakayoko s’enquérir de l’évolution de la situation au Togo.

Avant l’arrivée de l’émissaire ivoirien au Togo, Ouattara avait rendu visite à son homologue ghanéen Nana Akufo Addo pour évaluer la situation.

Les indiscrétions rapportent que la médiation ivoiro-ghanéenne qui se met en place recommande au président togolais l’arrêt immédiat des répressions, la libération de l’imam Djobo de Sokodé ainsi que les autres détenus politiques, le départ du pouvoir au terme de son mandat en 2020, en contrepartie, l’opposition devait aussi cesser les manifestations de rue.

En réalité, le Togo constitue une exception en Afrique de l’Ouest où depuis 50 ans, le pouvoir est entre les mains du même régime des Gnassingbé. Cette situation met dans une position inconfortable la plupart des chefs d’Etat de la CEDEAO qui trouvent en cette crise, une occasion pour harmoniser les pratiques démocratiques dans cette zone de l’Afrique. L’étau visiblement se resserre autour de Faure Gnassingbé plus contesté que jamais.

Kokou AGBEMEBIO

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