Président du parti «Sursaut Togo», opposant togolais vivant en France, Kofi Yamgnane, dans une interview publiée dans La Manchette (une parution privée togolaise) de ce matin déclare que «Ce dialogue doit discuter des seules conditions de départ de Faure Gnassingbé».
Le natif de Bangeli, au nord du Togo, n’est toujours pas tendre avec le régime cinquantenaire au pouvoir. Dans cet entretien, l’opposant explique que les discussions politiques entamées le lundi dernier à l’hôtel 2 Février à Lomé doivent déboucher sur le départ immédiat du pouvoir de l’actuel chef de l’Etat.
Selon lui, il n’est pas question que Faure Gnassingbé aille au bout de son troisième mandat. Car, martèle-t-il, «Cet homme n’est ni légal ni légitime : la majorité des Togolais ne l’a jamais désigné pour être à la place où il est».
L’ancien député à l’Assemblée nationale française insiste également sur le fait que «Les Togolais sont dans la rue pour lui rappeler et lui intimer l’ordre de quitter le pouvoir immédiatement ».
La Constitution de 1992 limite le mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois. Elle a été bidouillée en 2002 et le verrou de limitation sauté.
Le pouvoir en place, de son côté, depuis quelques mois, veut une limitation du mandat présidentiel mais exige que les nouvelles dispositions constitutionnelles n’empêchent pas Faure Gnassingbé (élu en 2005 pour la première fois, réélu en 2010 et 2015) de briguer au moins deux nouveaux quinquennats.
A.H.
Source : www.icilome.com