L’ANC n’est pas parvenue à mobiliser les foules jeudi à Lomé. En dépit d’une action vigoureuse d’’import-export’, terme utilisé pour désigner l’acheminement gratuit de badauds sur les lieux de rassemblement, la foule était clairsemée au rond-point Bè-Gakpoto de Lomé.
La manifestation s’est achevée par un meeting en présence de Jean-Pierre Fabre, le leader de l’ANC. L’un des rares à se féliciter de la ‘forte mobilisation’.
Une fois encore, il a exigé des réformes politiques et a dénoncé l’attitude du pouvoir.
‘Trop c’est trop, il faut barrer la route au coup de force permanent (…) Nous voulons ramener les autorités à la mise en œuvre des réformes telles que stipulées dans l’Accord politique globale par des discussions ouvertes avec les partis de l’opposition’, a-t-il déclaré.
Cet Accord politique global dont parle M. Fabre avait été signé en 2006 par la quasi totalité des partis de la majorité et de l’opposition. Mais de l’avis général, son contenu est caduc.
De son côté, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, la secrétaire générale de la CDPA, autre formation de l’opposition, a demandé au gouvernement de ‘faire marche en arrière’ dans le processus de mise en œuvre des réformes sur la décentralisation.
Pour les opposants présents jeudi, cette marche est un ‘avertissement’ donné aux autorités.
Pour les Togolais, ces marches n’ont plus grand intérêt dans la mesure ou elles n’ont jamais permis des avancées politiques significatives.
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