Sa mort a fait le tour des réseaux sociaux et des grands médias
panafricains. Entre choc et incrédulité, la réalité a vite fini par
s’imposer notamment à ceux qui croyaient à un nouveau « buzz » de la
star, ou imploraient le ciel pour son prompt rétablissement : DJ ARAFAT,
le très populaire artiste ivoirien est bel et bien décédé ce 12 août
dans une clinique à Abidjan (Côte d’Ivoire.) La veille, alors qu’il
rentrait d’une soirée, il a été mortellement blessé lorsque sa moto est
entrée en collision avec une voiture, qui s’était imprudemment
engagée sur la voie.
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Après la grande émotion qui s’est emparée des fans et des mélomanes
et qui ne se dément toujours pas plus d’une semaine plus tard, à preuve
les commentaires qui continuent à pulluler sur la toile, et en
attendant des obsèques qu’on annonce à la taille de ce que fut la vie du
roi du Coupé-Décalé, fantasque et hors norme, il y a tout de même
lieu de se poser certaines questions, qui fâcheront sans doute. Ou
seront jugées inopportunes, voire indécentes. Mais auxquelles il est
difficile d’échapper, notamment celle-ci : l’accident meurtrier était-il
évitable ?
Les fatalistes argueront que l’heure du « Daishinkan » était venue
et que l’accident n’a été que l’instrument par lequel il devait passer
de vie à trépas. En somme, ce fut son destin, son karma. D’autres
accuseront la journaliste Denise Delaphafiet, la conductrice du véhicule
par lequel survint le drame, en mettant en avant sa violation flagrante
du code de la route. Elle a sans aucun doute, une grande part de
responsabilité dans la survenue de l’accident. Outre qu’elle risque des
poursuites pour homicide involontaire, encore plus pesant, elle devra
désormais vivre avec le poids de la mort d’un de ses compatriotes
contemporains les plus célèbres.
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Malgré tout, on ne peut exonérer le défunt lui-même d’une partie des
responsabilités. En questionnant : s’il avait porté le casque et pris
autres mesures de protection connues de tous les motards du monde ; s’il
avait respecté la limitation de vitesse…., le cours de sa vie n’en
aurait-il pas été changé ? Ses inconditionnels répondront que lorsque
vient l’ultime heure, tout concourt à ce que vous n’y échappiez point.
Et qu’avec des « si », on referait le monde ou que Lady Diana, Paul
Walker, Grace Kelly, James Dean ou encore Ebony Reign seraient encore en
vie.
Il n’empêche que ces questions demeurent légitimes. Au surplus, le
côté fantasque du personnage, son outrance, son extravagance, expliquent
aussi en partie le drame du 12 août. Mais sans ses excentricités, la
violation assumée de codes et des règles, Ange Didier Houon aurait-il
été DJ ARAFAT ?
Source : Togoweb.net