Au sein de la classe politique, l’article 59 divise toujours. «En aucun cas nul ne peut exercer plus de deux mandats», c’est le bout de phrase de la constitution de 1992 auquel la coalition de l’opposition tient solidement. La mouvance présidentielle explique pourquoi cette phrase pose problème.
« C’est l’interprétation publique qui en a été faite, qui ne milite à ce que l’on prenne en compte cette disposition », soutient le ministre Payadowa Boukpessi, cadre du parti UNIR qui de préciser : « ça n’a aucun sens » de réclamer le départ immédiat du chef de l’Etat dès l’intégration de ce fragment de phrase dans la constitution.
« Cette disposition a été prise au Bénin, ça n’a pas empêché le président KEREKOU d’aller aux élections, cette disposition a été prise au Togo, ça n’a pas empêché la président Eyadéma d’être candidat en 1993 et en 1998 (…) », illustre-t-il.
Le gouvernement qui prétend veiller à ce que la loi reste impersonnelle a, dans un contraste entrepris d’ajouter dans son projet de modification de l’article 59 que le mandat actuel de Faure Gnassingbé n’est pas concerné par la disposition de limitation des mandats ; d’où le terme remise des compteurs à zéro pour Faure Gnassingbé.
Une attitude qui irrite l’opposition, celle-ci estimant que si, en dépit de la limitation par la C92, feu Gnassingbé Eyadéma a usé de tous les moyens pour se représenter jusqu’à sa mort, son fils Faure Gnassingbé peut en faire de même si, des mesures drastiques comme son départ pur et simple ne sont pas adoptées.
A.Lemou
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