Il y a quelques semaines, un communiqué ministériel annonce l’ouverture en permanence du poste frontière de Kodjoviakopé 24h/24. Un changement de cap qui a pour objectif entre autres de « faciliter la libre circulation des personnes et des échanges » entre les deux pays voisins. Mais aucune décision concernant les passages clandestins. Pourtant ces passages sont les voies empruntées par les trafiquants de tout genre.
« La frontière terrestre entre les deux Etats qui n’était ouverte que pendant une durée limitée de jour et de nuit sera rouverte, à compter de ce jour en permanence pour faciliter la libre circulation des personnes et des échanges entre nos deux Etats », annonçait le communiqué conjoint. Le 31 Juillet der nier Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat togolais et son homologue du Ghana, Nana Akufo-Addo ont décidé d’ouvrir de manière permanente la frontière qui lie les deux pays. Cette décision qui fait suite à plusieurs visites du Chef de l’Etat ghanéen au Togo et la mise en place d’une commission mixte Togo-Ghana qui pour obligation d’œuvrer pour l’affermissement des relations des deux pays à travers une coopération gagnante-gagnante.
Arrivé quelques jours plus tôt à la tête de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), le Président togolais par cette décision voudrait marquer son mandat à la tête de l’institution sous régionale. C’est justement sur la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire que Faure Gnassingbé veut travailler au cours de son mandat. Dans ce sens, le Chef de l’Etat togolais a également fait une visite le 8 Juin dernier au poste frontière de Kodjoviakopé. Pendant cette visite inopportune, le nouveau président de la Cedeao a brièvement abordé la question épineuse des rackets qui sont érigés en règle de part et d’autres de la frontière. Même si Faure Gnassingbé a appelé les douaniers au respect des règles, l’on sait qu’ils continueront par racketter encore les passagers pour longtemps. Mais la question que le premier citoyen togolais n’a pas fait cas officiellement est celle des passages clandestins.
Les passages clandestins, la voie royale des trafiquants
Vu ce qui se fait comme contrôle sommaire aux passages clandestins, il est évident que les trafiquants de drogues et autres contrebandiers n’ont plus à chercher loin pour faire entrer ou sortir leurs produits illicites. Puisque la nuit plusieurs produits indélicats peuvent traverser sans encombre ces passages moyennant de gros dessous de table. Surtout que les fils-barbelés installés à certains endroits pour lutter contre l’insécurité ont été sciés. Sur fond d’intermédiaire, des hommes en armes rançonnent les passants qui pour une raison ou une autre, choisissent de traverser la frontières au niveau des passages clandestins. Ces agents qui sont habiletés aux contrôles alimentent ou couvrent plusieurs ré- seaux de trafic illicites notamment de drogue, de faux médicaments et de plusieurs produits issus de la contrefaçon qui sont déversés sur les marchés. Selon un article publié par le site Lecanard.fr, « un petit calcul montre qu’en moyenne, le soir, ces militaires véreux fond un chiffre d’affaire qui se situe entre 40 000 FCFA et 50000 FCFA par jour et par semaine entre 280 000 et 300 000 FCFA.
Une somme colossale qui représente cinq (5) fois le salaire de certains militaires », De ce qui précède, il ressort que malgré cette mesure historique d’ouverture de la frontière en permanence, au ni veau de la frontière Togo Ghana les passages clandestins constituent l’un des gros problèmes. La fermeture ou des contrôles plus strict à ces endroits vont véritablement impacter sur cette mesure.
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