Openclassrooms s’allie à Orange Afrique pour diffuser ses formations en ligne

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C’est le deuxième partenariat pour l’éducation en ligne en moins d’un mois pour Orange. Cette fois-ci, c’est avec la plateforme de cours en ligne Openclassrooms que l’opérateur s’allie pour développer des formations de 3 à 18 mois aux métiers du numérique.

En moins d’un mois, Bruno Mettling, PDG d’Orange Afrique a conclu deux partenariats consacrés au développement des compétences par le numérique. Le premier a été signé début février avec le Centre national d’enseignement à distance (Cned) pour faciliter l’accès à des contenus éducatifs sur smartphones. Le second est lancé aujourd’hui avec la plateforme française de cours en ligne Openclassrooms. Le but ? Proposer des formations diplômantes et certifiantes sur les métiers du numérique.

Des cursus encore chers

Plus concrètement, le duo propose aux étudiants et professionnels d’accéder à des cursus diplômants et certifiants, de niveau post-bac à bac+5, reconnues par la France et disponibles via le réseau Internet mobile. Les cours les plus simples comme l’initiation au numérique sont adaptés au format smartphone, économes en data et d’ores et déjà disponibles sur iOS. Les plus élaborés, comme ceux consacrés à la programmation, restent disponibles sur PC uniquement.

Les pré-requis pour participer aux cours, les contenus mêlant texte, vidéo et quizz d’évaluation, l’accompagnement par un mentor et le mode d’évaluation sont identiques aux formations proposées en France. Tout comme les prix qui, varient selon la durée (de 3 à 18 mois) : 3 000 euros pour la formation de data architect, 3 600 pour le diplôme de chef de projet multimédia et design ou encore 6 000 euros pour devenir expert en stratégie marketing et communication.

Des sommes inaccessibles pour beaucoup, que Pierre Dubuc, co-fondateur d’Openclassrooms, attribue à un système de mentorat qui personnalise la formation mais coûte cher à la plateforme. Il cherche évidemment à les réduire : “Nous employons des mentors européens aux prix européens, ce qui relève les coûts des formations. Mais nous sommes en train d’en recruter sur place ce qui abaissera nos charges et se répercutera sur le prix les formations”, explique-t-il.

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Bruno Mettling (à gauche) et Pierre Dubuc (à droite) signant le partenariat dans les locaux d’Openclassrooms jeudi 22 février 2018 © Quentin Velluet/Jeune Afrique/2018

Gratuits pour les chercheurs d’emploi

Le rôle d’Orange dans ce partenariat, sera aussi de faciliter les démarches pour que Openclassrooms puisse proposer ses formations aux services publics pour l’emploi. Nous donnons la possibilité à l’Anapec (Maroc), l’Aneti (Tunisie) et les agences pour l’emploi du Bénin et du Togo, de proposer nos formations gratuitement aux chercheurs d’emploi. Nous discutons aussi avec les autorités de 12 pays, dont le Niger, le Mali, le Sénégal et Madagascar. Ce sont des actions totalement philanthropiques que nous finançons pour le moment sur nos fonds propres. Mais pour que cela dure nous devons trouver des financements auprès des bailleurs de fonds internationaux”, explique Pierre Dubuc.

Former par milliers

Nous avons réalisé que pour répondre à une telle de demande en formations technologiques, l’outil adéquat était la technologie elle-même.

“Après l’ouverture de la Sonatel Academy en septembre 2017, nous avons reçu un raz-de-marée de 12 000 candidatures pour 500 places. Nous avons réalisé que pour répondre à une telle de demande en formations technologiques, l’outil adéquat était la technologie elle-même. Avec des plateformes comme Openclassrooms, vous pouvez former par milliers”, remarque Bruno Mettling, PDG d’Orange Afrique.

Pourtant, la seconde étape du partenariat entre l’opérateur et la plateforme de formation, sera de développer des centres de formation en dur, basés dans des écoles ou universités locales partenaires et au sein du réseau de l’Agence universitaire pour la francophonie (AUF). « Nous nous sommes rendus compte que pour soutenir la motivation des étudiants, il leur faut des temps de rencontre. Ces centres seront donc des points de rendez-vous ponctuels pour des cours en présentiel”, détaille Thierry Coilhac, directeur e-éducation chez Orange. Les accords sont encore en négociation, mais premiers centres devraient a priori être installés dans les pays d’Afrique de l’Ouest où Orange est implanté.

Jeune Afrique