La cérémonie de première cotation de l’emprunt obligataire du Trésor public du Togo dénommé ‘TPTG 6,90 % 2018-2023’, délocalisée à Lomé, s’est déroulée vendredi.
Une cérémonie en présence de Sani Yaya, le ministre de l’Economie et des Finances, et de Edoh Kossi Amenounve, le directeur général de la BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières).
Elle consacre l’entrée en bourse des obligations émises par l’Etat togolais sur le marché financier de l’UEMOA pour un montant de 61,8 milliards de Fcfa (pour 60 milliards espérés). Il porte à 447,62 milliards le montant total levé depuis janvier soit 62 % des ressources collectées en 2017.
‘Le marché de la dette à long terme de l’UEMOA représente près de la moitié de celui des actions alors qu’il représentait en 2001, à peine le quart.Cette évolution traduit le recours de plus en plus fréquent des Etats de notre Union au Marché Financier Régional pour satisfaire leurs besoins d’investissement à long terme notamment le financement des infrastructures de développement de base telles que les routes, l’énergie, la santé, etc.’, a souligné le patron de la BRVM.
Cet emprunt obligataire représente le quatrième que l’Etat togolais a émis sur le marché régional. Il porte le total de ses interventions depuis 2006 à 314,18 milliards dont 156 milliards sous forme de Sukuks*.
Cette performance fait du Togo que le quatrième émetteur souverain de l’UEMOA après la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso.
Sani Yaya a indiqué que le succès de l’opération démontre la confiance des investisseurs en la politique de développement socio économique orientée vers les réformes, la modernisation et surtout l’inclusion sociale.
Cet emprunt servira à apurer une bonne partie de la dette intérieur. Et sa réussite illustre parfaitement la confiance des investisseurs dans la politique menée par le gouvernement, a ajouté M. Yaya.
‘Le marché financier étant l’une des opportunités pour nos pays de pouvoir mobiliser des ressources pour financer leur développement, le gouvernement continuera de saisir cette opportunité offerte par le marché régional à travers des émissions de titres publics’, a conclu le ministre.
Une nouvelle émission est prévue cette année pour poursuivre l’assainissement des finances publiques et apurer les arriérés commerciaux afin de donner un nouveau souffle à l’économie.
* Le terme ‘Sukuk’ est l’équivalent islamique des obligations. Cependant, contrairement aux obligations conventionnelles, qui confèrent simplement la propriété d’une dette, le Sukuk accorde à l’investisseur une part d’un actif, ainsi que des flux de trésorerie et des risques proportionnés. En tant que tels, les titres Sukuk respectent les lois islamiques parfois appelées principes de la Charia, qui interdisent la facturation ou le paiement d’intérêts
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