J’y ai cru jusqu’au bout. Certainement la grande majorité des Togolais aussi. La soif de l’alternance était tellement grande que la dynamique Kpodzro a emballé. L’adhésion était populaire, l’enthousiame massif.
Le taux très élevé de participation en dit long. Mais la machine à fraude a tourné. A plein régime. Plus infernale qu’auparavant. UNIR, en la matière, a battu, le 22 Février, son propre record. Je n’ai aucun regret d’avoir cru en l’initiative Kpodzro.
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C’était la meilleure voie. Ma conscience, comme celle du pauvre peuple du Togo est tranquille, en paix. En fin de compte, parmi nous, parmi tous les fils et filles du Togo, il y a une personne, une seule, qui s’en est sorti avec du plomb dans son tribunal intérieur, du sang dans son âme déjà très sale. Il s’agit de Faure Gnassingbé.
Sa victoire, à l’instar des trois précédentes, n’a été qu’une obscène filouterie, une victoire chargée de lacrymogène mortifère, de poudre asphyxiante. Le résultat, le vrai, ce ne sont pas les 70% déclarés par les hommes de main du despote; il est d’un tout autre genre, invisible mais réel: il s’agit de l’inapaisable rébellion qui s’est amplifiée dans les cœurs.
Contre cette seule personne. Qu’à cela ne tienne, bonne chance au malheureux gagnant, plein succès à son quatrième mandat, bon vent à tous ses soutiens et parents. Contrairement au président pour qui très peu de ses concitoyens ont de la considération, la palme d’or va à un vieux très catholique prélat: Fanouko Kpodro.
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Gloire et honneur à lui, le patriarche qui n’attendait rien, mais alors RIEN, de son engagement. Ce prélat émérite ne voyait que le peuple, nous le bas peuple. En souffrance. Aussi, merci à Agbéyomé Kodjo, ce candidat qui nous a tenu en haleine avec des mots, nous a fait rêver debout, vibrer et secouer les esprits longtemps résignés d’un peuple qui, avec lui, aura tout essayé. Respect à cet ancien du sérail. Pourquoi ne pas croire en ses mots interpellateurs, en ses pas de danse provocateurs?
Chez lui à Tokpli, en milieu Ouatchi, tout comme chez nous en terre Ewé, il existe un proverbe populaire qui dit que lorsqu’un aveugle menace de te lapider, c’est que forcément il a son pied sur les pierres. L’aveugle Gabriel avait les mots pour faire frémir l’adversaire, le faire trembler dans ses petits souliers, mais il se trouve, malheureusement, qu’il n’avait pas les pierres ou ne les avait pas assez. On ne peut pas, pour faire amende honorable, finir sans rendre un vibrant hommage à l’épouse du candidat: Mama Amorin.
Une femme qui pourrait être une Sabine, une Valérie ou une Fortunée, digne et respectable… Son seul tort est d’avoir épousé un homme qu’elle aime pour le meilleur et pour le pire. Quand les barbares, émissaires du célibataire immoral, étaient allés commettre leur forfaiture, cassant tout sur leur passage, ils n’ont pas eu l’élégance d’épargner cette mère de famille, la femme de Kodjo.
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La description de la scène est horrible et il faut avoir le cœur bien accroché pour écouter l’épisode. On ressent un goulot dans la gorge comme si on allait en être étranglé. La scène qui a eu lieu chez Agbéyomé a été insoutenable. Mon cœur a cessé de battre, presque, pendant quelques secondes, quand j’ai écouté ce témoin.
Selon lui, l’épouse de Kodjo avait été menottée, ensemble avec une de ses filles, les deux jetées a même le sol devant la maison, dans le sable, traitées avec des propos orduriers pendant des minutes. Une femme qui n’a commis aucun crime? Je n’ai pas de mots, je dépose ça ici, n’en pouvant plus de te décrire, chère Sabine, le reste de ce qui m’a été narré par une source de première main.
Kodjo Epou
Source : Togoweb.net