L’ex-président Goodluck Jonathan pourrait être contraint, dans les jours à venir, à se présenter devant la justice comme témoin dans une affaire de corruption accablant un de ses proches. Selon les cadres du Parti pour la démocratie et le progrès, cette démarche relevait d’une vaste campagne qui viserait presque exclusivement l’ancienne administration de l’ancien chef d’Etat.
Depuis son départ de la présidence de la République, pas un jour ne passe sans que Goodluck Jonathan ne voie son nom lié à une affaire de corruption. Pire, d’après des sources judiciaires, l’ancien numéro 1 nigérian pourrait être contraint, dans les jours à venir, de se présenter devant la justice comme témoin dans une affaire de corruption qui accable un de ses proches.
L’affaire implique Olisa Metuh, cadre du Parti pour la démocratie et le progrès (PDP), qui est accablé par la justice nigériane pour avoir perçu quelque 400 millions de nairas (environ 1,1 million de dollars, 945.000 euros) auxquels la justice s’intéresse actuellement. Selon le parquet Metuh aurait reçu cette importante enveloppe de Sambo Dasuki, ancien conseiller à la Sécurité nationale avant de s’en servir pour la campagne électorale de l’ancien chef d’Etat nigérian Goodluck Jonathan.
Après avoir obtenu la comparution de Dasuki pour la défense comme témoin, l’avocat de Metuh, Onyechi Ikpeazu a affirmé qu’il procéderait de la même façon pour que l’ancien président soit invité à la barre en tant que témoin. Une procédure à laquelle l’ancien homme fort nigérian ne s’oppose pas, en confiant qu’il est prêt à témoigner.
Une chasse aux sorcières ?
Dès son ascension au pouvoir le nouveau président Muhammadu Buhari a promis une lutte sans relâche contre la corruption dans son pays en l’inscrivant comme l’une de ses priorités. «La corruption n’aura pas de place dans mon administration», avait déclaré président en exercice. Dans un pays comme le Nigéria où la corruption est endémique et reste la grande préoccupation des pouvoirs publics, les enquêtes ou arrestations pour corruption sont de plus en plus fréquentes, nourrissant par la même occasion l’actualité dans le pays.
Mais cette campagne de l’administration Buhari contre la corruption est mal acceptée par les cadres du PDP, puisque ceux-ci estiment que depuis l’avènement de Buhari, seuls les cadres et les membres de l’ancienne administration sont épinglés dans ce type affaires. Ainsi, plusieurs proches de l’ex-président, dont son épouse Patience et son cousin Robert Azibaola, ont déjà été dans le collimateur de la justice, alors que ce n’est pas la première fois que l’ex-chef d’Etat voit son nom lié à une affaire de corruption.
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