Nigeria : trois sprinteuses à l’assaut des Jeux olympiques d’hiver 2018 en bobsleigh

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Le Nigeria va-t-il participer à ses premiers Jeux olympiques d’hiver, en 2018 ? C’est en tout cas le rêve de trois sprinteuses qui souhaitent se reconvertir dans le bobsleigh. Si elles n’en sont qu’à la levée de fonds, cela pourrait être le début d’une success story à la « Rasta Rocket ».

Si onze pays du continent, Maghreb inclus, ont déjà participé aux Jeux olympiques d’hiver, la présence d’un État d’Afrique subsaharienne à ces olympiades reste toujours un petit événement. D’autant plus que le Nigeria n’a encore jamais été de la fête, au contraire du Cameroun, de l’Éthiopie, du Ghana, du Kenya, de Madagascar, du Sénégal, du Togo et du Zimbabwe – et de l’Algérie, du Maroc et de l’Égypte côté maghrébin.

La première participation nigériane pourrait avoir lieu en 2018, à l’occasion des Jeux d’hiver de Pyeongchang, en Corée du Sud. Seun Adigun, Ngozi Onwumere et Akuoma Omeoga se sont en effet mises en tête de participer à l’épreuve de bobsleigh féminin. Pour cela, les trois athlètes ont lancé une campagne de crowdfunding pour recueillir des fonds et sensibiliser les supporteurs à leur cause. En huit jours, quelque 2 300 dollars ont déjà été collectés par les trois athlètes.

« Rien n’est impossible »

« Lorsque j’étais enfant, j’étais convaincue que je serais la première femme à évoluer en NBA, puis je me suis concentrée sur ce que je savais faire de mieux, courir », explique Seun Adigun. Elle se lance alors dans l’athlétisme, et notamment dans le 100 mètres haies, dont elle devient championne d’Afrique en 2010 avec un temps de 13 secondes et 14 centièmes. Elle représente même son pays aux Jeux olympiques de Londres en 2012.

Mais cela ne lui a visiblement pas suffi. Dans le courant de l’année 2016, elle a décidé de se lancer à l’assaut d’une autre olympiade, celle d’hiver. Ayant recruté deux autres athlètes nigérianes Ngozi Onwumere, médaille du 4 fois 100 mètres aux Jeux africains en 2015 et Akuoma Omeoga, Seun Adigun espère récolter 150 000 dollars afin d’acheter l’équipement nécessaire à la compétition et à l’entraînement.

« Ensemble, nous pouvons prouver que rien n’est impossible », conclut l’athlète, basée au Texas. Reste désormais à le faire d’ici les JO 2018, en avalant les kilomètres de glace des pistes les plus rapides du monde, comme elles ont déjà commencé à le faire dans le froid canadien.

Jeune Afrique