Suicide collectif ? Meurtre ? Intoxication alimentaire ? Inhalation d’un gaz toxique ? En tout cas jusqu’ici ce qui s’est réellement passé pour qu’une famille de cinq personnes ait trouvé la mort mercredi dans l‘État d’Ogun.
La tristesse était visible ce jeudi sur les visages des habitants d’un quartier de Sagamu, une ville de l‘État d’Ogun à l’ouest du Nigeria. La faute à la disparition d’un couple et leurs trois enfants, ainsi qu’un ami de la famille. Selon des témoins, l’incident s’est produit dans la nuit de mercredi à jeudi. La famille qui venait d’emménager devrait passer leur première nuit dans leur nouvelle demeure. Mais, la mort en a décidé autrement.
Mais, qu’est-ce qui, ou qui est-ce qui a bien pu tuer toute cette famille ? Jusqu’ici, l’enquête de la police ne donne aucun indice fiable quant à la cause de cette mort, on ne peut plus « apocalyptique ».
En attendant, les populations se pavanent entre interrogations et suppositions. Un voisin de la famille a par exemple évoqué l’hypothèse d’un gaz toxique inhalé par les six victimes, car a-t-il expliqué, « nous avons senti une odeur désagréable venant du côté des voisins ». D’autres ont par contre pensé à une intoxication alimentaire.
Pas encore de pistes rassurantes
Un cas insolite qui vient s’ajouter au lot de morts enregistrés au centre du Nigeria du fait des violences intercommunautaires entre agriculteurs et éleveurs musulmans. En effet, depuis le début de l’année, les États du centre du Nigeria sont régulièrement touchés par des affrontements meurtriers pour l’accès à la terre et à l’eau.
Selon l’agence locale pour la gestion des urgences (SEMA), ce conflit a fait plus de 175.000 déplacés dans l’Etat de Benue depuis le début de l’année, dont 80.000 enfants, qui vivent pour la plupart dans des camps. Selon un rapport de septembre 2017 de l’International Crisis Group, plus de 2 500 personnes ont ainsi été tuées au Nigeria en 2016.
L’administration du président Muhammadu Bugari a déployé l’armée dans plusieurs États, dont celui de Benue, pour tenter d’endiguer ces violences intercommunautaires. Mais, jusqu’ici, les résultats ne semblent pas trop concluants.
Il y a aussi des attaques et attentats suicides de la secte islamiste Boko Haram au nord. Depuis 2009, le conflit provoqué par Boko Haram a conduit au déplacement de 2,4 millions de personnes dans le nord du Nigeria ainsi qu’au Cameroun, au Tchad et au Niger, selon le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l’ONU. Fin janvier 2018, le HCR a lancé un appel de fonds de 157 millions de dollars (127 millions d’euros) pour venir en aide aux réfugiés déracinés par les violences de Boko Haram dans la région du lac Tchad.
Source : www.cameroonweb.com