Plusieurs manifestants ont été tués par les forces de l’ordre mardi soir à Lagos, selon Amnesty International, alors qu’ils s’étaient rassemblés de manière pacifique, défiant le couvre-feu imposé pour mettre fin au mouvement de contestation populaire qui s’empare du pays.
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“Plusieurs manifestants ont été tués, on cherche à savoir exactement combien”, a déclaré à l’AFP Isa Sanusi, le porte-parole de l’ONG, alors que des témoins ont rapporté avoir vu des scènes de chaos et de nombreuses personnes à terre sous le péage de Lekki, où des milliers de manifestants sont rassemblés depuis une semaine.
Des forces anti-émeutes ont été déployées mardi dans plusieurs grandes villes nigérianes.
Après douze jours dans les rues du pays, le mouvement populaire contre la brutalité policière a pris de l’ampleur.
La jeunesse a été rejointe par d’autres catégories de la société nigériane et la contestation a évolué; tous; revendiquent à la l’unisson des réformes de l’état.
Mais face à l’escalade de la violence, le gouverneur de Lagos, capitale économique du pays a décrété en urgence un couvre-feu total “jusqu’à nouvel ordre”.
Près de 1000 manifestants faisaient encore de la résistance près du péage de Lekki, point de rencontre stratégique du mouvement.
La police a également été déployée à Abuja, la capitale nigériane, où des dizaines de véhicules et de bâtiments ont été incendiés.
Dans le nord du pays, à Kano, des troubles ont également éclaté mardi. Des centaines de jeunes ont pris d’assaut les rues, et certains ont brûlé des voitures et des commerces.
Depuis plusieurs jours, de nombreux manifestants accusent des casseurs armés de bâtons et de machettes d’avoir été payés pour infiltrer leurs cortèges, dans le but de les intimider ou de décrédibiliser leur mouvement.
Au moins 18 personnes, dont deux policiers, sont mortes dans ces marches, qui avaient été jusque récemment globalement pacifiques, mais où des incidents sporadiques avaient toutefois éclaté.
Source : Togoweb.net