Nicolas Lawson: « Ma vérité fait mal »

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« Malheureusement, tous ceux, qui ont choisi la modération, ont été qualifiés, à un moment ou à un autre, de traîtres ou de vendus », c’est en ces termes que Le président du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR) dénonce la promotion faite de l’extrémisme et de la radicalisation depuis 30 ans au Togo. Nicolas Lawson s’en prend vertement à une catégorie de politique qui semble user des position d’arrière-garde pour asseoir leurs intérêts au grand-dame d’une véritable alternance. L’intégralité du message!

Plaidoyer laïc du message des pasteurs évangéliques et méthodistes

Depuis plus de 30 ans, je m’efforce de dire que l’extrémisme ou la radicalisation ne peut que nuire à notre bonheur et au progrès de notre patrie. Cependant, je confesse que j’y succombe moi-même de temps en temps et par frustration. Malheureusement, tous ceux, qui ont choisi la modération, ont été qualifiés, à un moment ou à un autre, de traîtres ou de vendus. Fatalement, les radicaux ou, comme on les appelle, les vrais opposants ont tragiquement échoué. Ils s’agitent encore et profitent à leur façon du système, qui régente le pays. Le Gourou du radicalisme et ses lieutenants d’hier ont fini par divorcer brutalement et sans aucun intérêt pour le peuple togolais sinon une certaine tranquillité retrouvée et moins de tragédies.

Maintenant, le pays est en totale perdition. Ne sachant pas qu’il n’y a pas dans l’histoire un seul pays ayant connu la démocratie sans la guerre civile avant son développement et égarés par les néo-colons et des pseudo-intellectuels de tous les bords, nos radicaux ont trouvé de nouveaux fonds de commerce, qu’ils ressassent sans arrêt pour exister et pour perpétuer leur criminelle posture. Leur criaillement pour les crédos de réformes constitutionnelles et institutionnelles et la décentralisation prouve leur méconnaissance des réalités de la construction d’une nation viable et démocratique. Ils n’arrivent pas à comprendre qu’avec des populations de 80% d’analphabètes et vivant dans le marasme économique et dans la misère, on ne peut pas construire une nation viable et démocratique.

L’illusion des réussites électorales dans d’autres pays voisins conforte leur ignorance et renforce leur incapacité de discernement. Ces pays voisins ne sont pas viables car leurs élites et dirigeants sont loin d’avoir entamé l’œuvre d’élévation des populations à la dignité humaine et de leurs pays à la souveraineté nationale. Ils sont peut-être plus en avance aujourd’hui que nous dans le respect de la vie humaine et de l’opinion publique mais rien ne garantit leur progression car c’est la force de l’économie, qui consolide l’efficacité de la politique et assure la stabilité et la paix d’un pays sur le long terme. Ce sont les cas de la Suisse, de Singapour, du Luxembourg, de la Suède, de l’Autriche, etc.

Evidemment, les radicaux ne m’ont jamais aimé. Ma vérité les blesse. Mais j’ai toujours raison. Ce qui est déplorable, c’est que les individus et les groupes sociaux qu’ils forment ne savent pas que le monde est en mutation permanente et que nous sommes entrés dans une période si révolutionnaire qu’elle remet en cause tous les prédicats traditionnels. Les anciens dogmes, les anciennes formulations, les anciennes idéologies et les anciens modes de pensée auxquels se réfèrent les néo-colons et les intellectuels dégénérés ne correspondent plus aux réalités de nos jours. Le choc, que ces anciens concepts créent avec les nouvelles valeurs, les nouvelles technologies, les nouveaux rapports géopolitiques, les nouveaux moyens de communication et les nouveaux styles de vie, exige des idées, des analogies, des catégories et des concepts entièrement neufs.

C’est pourquoi, je suis différent des autres politiciens car ni opposant ni d’accord avec ceux qui gouvernent si mal notre pays. Les radicaux cherchent maladroitement à faire entrer le monde de demain, c’est-à-dire le monde de nos enfants abreuvés d’internet et de télévisions par satellites, dans les compartiments conventionnels du monde d’hier. Ils ne comprennent pas et s’acharnent désespérément à me discréditer et à me calomnier parce que je les critique. Ce que je propose ne les intéresse pas. Ils veulent que je sois tout simplement un opposant comme eux, en ignorant que nous ne travaillons pas avec les mêmes algorithmes. J’ai été formaté autrement et mon rêve dépasse leur horizon borné. Je ne suis jamais allé discuter et boire du champagne avec les caciques du pouvoir à Rome, à Paris et ailleurs sous l’égide des hommes de SANT’EGIDEO.

Ce sont les alter-egos de ces radicaux, avec lesquels ils sont habitués à traiter, qui forment aujourd’hui l’essentiel des collaborateurs de Mr Faure Gnassingbé. Alors trêve de plaisanterie ! Le pays est à la dérive. Il faut qu’ils s’entendent pour le sauver et qu’ils cessent leur jeu misérable et destructeur. Mr Gilchrist Olympio a fait le choix de la raison. Ne pouvant plus combattre les caciques du pouvoir, il les a rejoints. Qu’attendent les radicaux et ses anciens lieutenants ? Je sais que la gouvernance du pays donne des motifs légitimes de frustration et de colère. C’est la raison pour laquelle, après la conférence des évêques de l’église catholique, les pasteurs des églises évangéliques et méthodistes ont exprimé leurs critiques et leurs craintes pour l’avenir du pays. J’affirme ici que nous avons les moyens de redresser notre pays. C’est pourquoi, je refuse le pessimisme et je vous annonce la Force de ma Foi en Dieu et en ses miracles. La pierre d’angle de notre culture politique est cette denrée narcissique. Nous allons à l’église, au temple et à la mosquée et nous nous trompons et nous trompons les autres. Nous aimons l’argent et le mensonge. Nous adorons le culte de la vengeance. Des centaines de milliers de nos compatriotes ont ainsi suivi Gilchrist Olympio parce qu’ils croyaient qu’il allait venger son père et les venger. Quand il a rejoint l’autre camp alors il a été considéré comme un traître. Un vrai chrétien ne peut pas le considérer comme un traître. Il est tout sauf un traître.

Je ne me berce pas d’illusions candides. Je connais les dangers bien réels dont la menace plane sur nous. Je sais que la banqueroute économique, la corruption à grande échelle et le désastre moral et social risquent de rendre le redressement national difficile. Mais il n’y a rien d’impossible aux élus de Dieu. Les conditions mêmes qui engendrent la plupart des périls les plus graves d’aujourd’hui ouvrent aussi des perspectives fascinantes pour nous. Notre devise est Travail, Liberté, Patrie. Nous travaillerons avec ardeur et imagination pour redresser notre patrie afin de vivre dans la liberté. Le PRR affirme avec force qu’au cœur de la destruction et de la décadence, la naissance et la vie sont irréductiblement présentes. Je crois, de manière irréfutable, qu’avec intelligence, dévouement et un peu de chance, nous ferons de notre patrie une société équilibrée, plus vivable, prospère, fraternelle et plus démocratique que toutes les nations voisines. Je vous demande de me faire confiance et de croire à la nécessaire unité nationale et d’adopter le sens de la solidarité entre vous.

Nul n’a le droit de nous diviser car nous devons bander toutes les énergies et travailler ensemble pour la reconstruction nationale. En cherchant à écarter du pouvoir Mr Faure Gnassingbé par la réalisation des réformes sur les deux mandats et les deux tours, ses soutiens résisteront. C’est un aveuglement tragique des radicaux, qui cumulent erreurs sur erreurs, bêtises sur bêtises. Ce n’est pas Mr Faure Gnassingbé qu’il faut écarter à tout prix du pouvoir. C’est un système politique et social gangrené et mortifère qu’il faut faire disparaître. Mr Faure Gnassingbé lui-même a identifié ce système en le qualifiant de la minorité qui s’accapare des richesses nationales. L’égarement des radicaux, qui exploitent les ressentiments des togolais, devient de plus en plus insupportable. Le Togo est confronté depuis 1990 à un bouleversement social, politique et culturel brutal. Il doit donc subir un processus de restructuration créatrice sans précédent.

Le PRR estime qu’il faut assigner un rôle novateur à l’Etat-nation et qu’il faut créer une économie de type nouveau. Notre mouvement peut jeter les bases de cette économie prosumériste de l’avenir. Le futur ne doit donc pas être la continuation du passé ni du présent. Par conséquent, nous soutenons au PRR qu’un futur sain et prospère est du domaine du possible. C’est la force de notre foi que nous avons voulu partager avec vous par ce communiqué de presse. Nous demandons aux groupes politiques et sociaux de cesser leur combat d’arrière-garde, leurs agitations déréglées et de divisions de notre peuple. Depuis 27 ans, cela n’a produit rien de positif sinon des morts inutiles, la misère accrue, le saccage de nos systèmes de santé et d’éducation, l’indiscipline, le désordre et la corruption généralisée. Si ces opposants auto-proclamés ne peuvent pas conjuguer leurs efforts avec leurs alter-egos du pouvoir pour changer le cours des choses alors qu’ils dégagent pour laisser la place à d’autres compatriotes au lieu de faire des épouvantails et de constituer les obstacles à tout vrai changement et à l’alternance. Nous en avons assez de leur varappe verbeux et de leur impuissance. Leur verbosité est devenue de la verbigération. C’est une maladie incurable qui a contaminé le corps social et les commentateurs. Prions pour que la providence aide le Chef de l’Etat afin qu’il devienne le Père de la nation, qu’il écoute les évêques et les pasteurs et qu’il agisse pour corriger les travers et les crimes de la minorité qu’il a eu le courage de dénoncer. C’est une voie de salut public. Que Dieu Tout-puissant nous inspire et veille sur nous.

Nicolas LAWSON
Président du PRR

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