Nathaniel Olympio : « Nous entrons dans une phase où les dérives de l’autorité publique vont être beaucoup plus accentuées »

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Le président du Parti des Togolais, membre de la Coalition des 14 exprime son indignation face à l’interdiction du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpéssi, suite à l’annonce d’une conférence de presse du mouvement forces vives « Esperance pour le Togo ». L’acteur politique pense que cette interdiction est une conséquence logique du « permis de tuer » que la CEDEAO a délivré au régime de Faure Gnassingbé.

Accordant sa voix à bon nombre d’observateurs, Nathaniel Olympio pense qu’avec la CEDEAO comme « bouclier » pour le régime de Faure, le Togo va connaître une nouvelle facette de ce gouvernement qui a désormais carte blanche pour amener le peule vers des jours incertains.

« Nous entrons dans une phase où les dérives de l’autorité publique vont être beaucoup plus accentuées parce qu’elle se sent maintenant en roue libre, libérée de toute contrainte extérieure et de toute surveillance. La CEDEAO a délivré un permis de tuer au régime de Faure Gnassingbé, elle a ouvert les portes de toutes les dérives à ce régime », a-t-il laisse entendre.

Et tout ceci se traduit par le contrôle autoritaire des libertés les plus basiques à savoir porter l’information d’une quelconque conférence de presse auprès de l’autorité. Puisque c’est la non-information de l’autorité sur la conférence du mouvement des forces vives ‘Esperance pour le Togo’ qui a entrainé son interdiction.

L’acteur politique blâme la CEDEAO pour avoir épaulé le régime de Faure en ignorant la feuille de route proposée par cette même organisation, pour résoudre la crise sociopolitique. Ce regroupement des chefs d’Etas africains qui est sensé apporté des solutions aux crises, adopte un comportement qui rime avec un mépris du peuple togolais et un piétinement de ses droits. Pour Nathaniel Olympio, il revient aux Togolais mêmes de prendre le destin de ce pays en main.

« Nous entrons dans une autre phase de la crise, les Togolais ne compterons que sur eux-mêmes. Et la CEDEAO aura beaucoup de mal à se crédibiliser de nouveau devant le peuple togolais, parce que ce n’est pas la première fois qu’elle se comporte ainsi », a-t-il mentionné.

Nicolas

Source : www.icilome.com