Nathaniel Olympio : « Lorsqu’on veut rétablir une injustice, il faut le faire globalement »

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La grâce présidentielle accordée par Faure Gnassingbé à certains détenus politiques jeudi dernier, fait l’objet des sujets qui relance le débat de la crise sociopolitique sur la toile. Ce qui n’a pas manqué de susciter des réactions de certains membres du gouvernement, notamment Gilbert Bawara qui estime que « C’est un acte majeur de clémence que le chef de l’Etat vient de poser ».

Mais pour des leaders de l’opposition comme Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais, membre de la Coalition des 14, on ne peut rétablir une injustice que lorsqu’on le fait au complet. Il salue toutefois le geste du chef de l’Etat, et souhaite la libération des autres détenus afin de corriger l’image du Togo, ce qui constitue un frein à la réconciliation.

A en croire le président du Parti des Togolais, « la grâce présidentielle et les libertés provisoires accordées par le chef de l’Etat, sont des gestes qui viennent rétablir une liberté qui n’aurait jamais dû être confisquée. Et il faut l’apprécier à sa juste valeur. En même temps, il faut souligner que lorsqu’on veut rétablir une injustice, il faut le faire globalement ».

« Il ne faut pas procéder de manière sélective. Ce que veulent aujourd’hui les populations togolaises, c’est de voir l’ensemble des prisonniers politiques dans les geôles de l’Etat togolais, libérés purement et simplement. C’est ce à quoi les populations aspirent aujourd’hui », a ajouté Nathaniel Olympio.

Pour cet acteur politique, le gouvernement togolais doit faire preuve de sa bonne foi dans la résolution de la crise en accordant aux autres détenus les mesures d’élargissements. Il pense que la libération de tous les détenus politiques arrangerait l’image du pays qui se détériore.

« Il est alors impératif que la libération de ces jeunes toujours gardés dans les prisons, soit quelque chose qui arrive très rapidement pour clore ce chapitre des prisonniers politiques qui n’honore pas le Togo et qui n’est pas de nature à encourager la réconciliation au Togo », a souhaité le président du Parti des Togolais.

Ce point de vue est également partagé par l’organisation de la société civile, Solidarité Planétaire qui a exprimé, dans un communiqué, sa joie de voir leurs collègues de la société civile, notamment Mesenth KOKODOKO et Joseph EZA, recouvrir la liberté. Elle encourage les autorités judiciaires et politiques à étendre cette mesure d’élargissement à tous les détenus politiques dont Assiba JOHNSON, président du REJAAD et de Foly SATCHIVI premier porte-parole du mouvement EN AUCUN CAS sans oublier les 3 membres du Mouvement Martin Luther King détenus à la prison civile de Vogan.

Nicolas

Source : www.icilome.com