Naboudja Bouraïma : « N’ayez plus peur de ceux qui nous volent ! »

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Il est professeur de philosophie. Naboudja Bouraïma, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est l’une des victimes innocentes des incendies des grands de Lomé et de Kara. « J’ai fait injustement 15 mois en prison, 21 mois sans salaire. Aujourd’hui, ils refusent de me verser mon salaire. Mais ce n’est pas ça le problème », a-t-il annoncé samedi dernier lors de la réunion hebdomadaire du Parti national panafricain (PNP).

Justement, le problème de Naboudja Bouraïma reste la manière dont le Togo est géré par le régime cinquantenaire. Et ce sont les propos de Faure Gnassingbé lui-même qui l’ont amené à prendre son engagement, celui de lutter aux côtés du peuple togolais pour sa libération.

« Moi j’ai pris mon engagement le 26 avril 2012, date à laquelle Faure Gnassingbé a dit que c’est une minorité qui accapare les biens du pays et que la majorité est dans la misère. Mais depuis 2012, il ne fait rien », a indiqué Naboudja Bouraïma.

Et de décrire une partie seulement de cette misère à Mango, ville où il réside. « Je suis à Mango. Quand vous allez dans ville, c’est terrible ce qui s’y passe. Les gens boivent l’eau de ruissellement. Ils n’ont pas l’eau de pompe, et on nous dit de continuer par supporter. Non ! », a-t-il dit.

Pour lui, ceux qui ont brûlé les deux marchés se trouvent dans le camp du pouvoir. Ils l’ont fait juste pour arrêter les opposants et les envoyer en prison. Mais en le faisant, insiste-t-il, ils ont affaibli l’économie nationale et fait du tort aux femmes togolaises qui n’arrivent pas à se remettre de ce drame.

Naboudja Bouraïma mène sa lutte pour le départ de ce régime. Raison pour laquelle il appelle les Togolais à sortir massivement dans les rues le 19 août prochain pour lui dire « ça suffit ». « Je vous dis que la peur a changé de camp. Ils ont peur de vous. Alors, n’ayez plus peur de ceux qui nous volent et nous tuent ! », a-t-il lancé.

I.K

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