Multiplication des carrières sauvages : L’ONG ANGE et le ministère des Mines derrière les exploitants véreux

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Les cris d’alarme des organisations de la société civile, relatifs à la prolifération des carrières sauvages au Togo, ont fini par atteindre les autorités compétentes du pays.

Jeudi, l’Agence nationale de gestion de l’environnement (ANGE) en collaboration avec le ministère de l’Énergie et des Mines ont effectué une descente inopinée dans les villages de Dalavé-Nyivé et Dalavé-Mondjindji dans la préfecture de Zio (Tsévié). Au cours cette visite surprise, plus d’une dizaine d’exploitants ont été interpellés.

Ces carrières sauvages, créées illégalement sans l’avis des experts, ni la permission du ministère des Mines, sont de véritables bombes à retardement pour l’environnement. Une épée de Damoclès sur la tête des populations avoisinantes.

A Dalavé-Nyivé et Dalavé-Mondjindji, la topographie est on ne plus particulière. Les terrains plats, prédisposés à la culture, sont émaillés des trous béants, de vrais repères par excellence pour les reptiles.

« Le sol est complètement dégradé, la biodiversité est complètement dégradée, le milieux de vie de la population est dégradé. Ces carrières sauvages sont devenues des trous béants où se réfugient les reptiles. La vie des populations est en danger ici. Les espaces à cultiver sont devenus des trous parce que ces carrières ont été créées dans le désordre. Ce qui se fait ici dans cette préfecture est digne d’être qualifié de criminel », a tranché Adadji Koffi Efanam, Directeur Général de l’ANGE.

Selon lui, ce n’est que le début de l’aventure. D’autres descentes sur le terrain se feront dans les prochains jours dans d’autres localités, notamment à Kégué, Togblékopé, Adétikopé, Zanguéra, Nimanya, Dévikinmé, Alogavi.

Ceci pour dissuader les exploitants contrevenants qui, au nom de leurs intérêts, mettent la vie des populations en danger en creusant illégalement de grosses fosses à travers lesquelles, ils extraient et commercialisent du sable.

Lomechrono.com