Mission de l’OIF au Togo : La Nigérienne Aïchatou Mindaoudou Souleymane au chevet de son « ami » Faure Gnassingbé comme en 2005.

0
569

De jour en jour, les Togolais ont le sentiment d’être laissés à leur triste sort par la communauté internationale qui ne s’implique pas assez dans la sempiternelle crise sociopolitique qui secoue leur pays.
 
Au-delà de la passivité, certaines organisations internationales prennent des décisions qui laissent penser à une prise de position en faveur de la dictature cinquantenaire des Gnassingbé. C’est le cas de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui vient de désigner pour une mission au Togo Mme Aïchatou Mindaoudou, qui avait activement participé à l’installation de Faure en 2005. C’est à croire que les voleurs (sic) sont en train de revenir sur leur lieu de crime.
 
« Dans le prolongement de son accompagnement en faveur de la consolidation du processus démocratique au Togo, la Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Michaëlle Jean, dépêchera, du 10 au 13 octobre 2017, une mission politique de haut niveau dans ce pays. Conduite par Son Excellence Madame Aichatou Mindaoudou Souleymane, ancienne Ministre des Affaires étrangères du Niger, ancienne Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire (Chef de l’ONUCI), cette mission est appelée à analyser le contexte sociopolitique global, et à identifier les secteurs pour lesquels l’action de la Francophonie pourrait être utile à cette étape. Dans cette perspective, la délégation de la Francophonie rencontrera notamment les autorités nationales, l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, les responsables d’institutions impliquées dans la vie démocratique, ainsi que les partenaires bilatéraux et multilatéraux », lit-on dans un communiqué de presse de l’OIF en date de 3 octobre 2017.
 
Seulement, cette diplomate traîne une sulfureuse réputation au Togo. En effet, alors qu’elle était ministre des Affaires étrangères du Niger en 2005, elle avait prêté main forte au clan RPT et concouru à la succession monarchique au pouvoir. A l’époque, le ministre de l’Intérieur, François Akila Esso Boko avait appelé au report du scrutin du 24 avril 2005 et démissionné ensuite pour ne pas cautionner la répression qui s’organisait. Quelle fut la réponse de Mme Mindaoudou ? Elle s’était empressée de le traiter d’«irresponsable ». La suite, le sang d’au moins 500 Togolais a inondé l’« Or de l’Humanité ». Des rumeurs ont même fait état de ce qu’elle avait eu des relations privilégiées (suivez mon regard) avec le Prince.
 
Aujourd’hui si cette diplomate est annoncée à Lomé pour le compte de l’OIF alors même qu’il y a quelques jours, le pouvoir en place a récusé une mission de cette même organisation, il y a de quoi s’inquiéter. « Si le pouvoir de Lomé II se sent prêt à recevoir une délégation de l’OIF conduite par Aïchatou Mindaoudou, c’est qu’il est sûr d’avoir la bonne personne qui fera son affaire. Cette dame ne m’inspire pas confiance. Si elle vient ici, c’est pour chanter des louanges à la dictature de Faure Gnassingbé. Il n’y a pas mille solutions. Il faut que les forces démocratiques récusent cette dame avant qu’il ne soit trop tard. Ibn Chambas et elle ont aussi leur lourde part de responsabilité dans la mort de nos compatriotes en 2005 », estime un analyste politique.
 
S.A
 
Source : Liberté
 

TogoActualité.com