Au Togo, l’administration publique est en passe de devenir la propriété privée de certains individus. Ils sont nombreux ces cadres qui même après leur retraite, refusent de libérer le plancher pour faire place aux jeunes et à la nouvelle génération d’éclore. C’est le cas de plusieurs fonctionnaires du Ministère des Enseignements primaire et secondaire, qui sous le poids de l’âge et admis à la retraite se maintiennent à leur poste, sans qu’on ne pense à leur remplacement. Pis, des initiatives sont même engagées pour leur signer des contrats, au moment où des jeunes, sans emploi n’en finissent toujours pas avec le chômage ou d’autres qui attendent des promotions. Lentement mais surement, l’administration publique togolaise devient la propriété privée de certains cadres. Ces derniers, devenus tout puissant, même admis à la retraite, continuent de se maintenir, sans que rien, ou grand-chose ne soit fait pour rétablir l’ordre.
Lire aussi:Coronavirus au Togo: qui a détourné les fonds des 5 millions de masques ?
Une situation caractérisée par la lenteur dans les services administratifs rendus. L’absence de plus en plus répétée de ces cadres, ce, à un moment où des jeunes diplômés, aussi pleins de talents n’en finissent toujours pas avec le chômage.
Cas du Ministère des enseignements primaire et secondaire
Aujourd’hui, ils sont nombreux ces cadres du Ministère des Enseignements primaire et secondaire, à garder leur poste bien qu’étant admis à la retraite.
Au nombre de ces personnes, le Directeur des Enseignements Préscolaires et primaire, Lantomey Koffi Obouènalè, admis à la retraite depuis 2016, mais toujours à son poste.
Quant au Directeur des Examens, Concours et Certification, Monsieur Kodjo Badjoum, toujours en fonction, est lui retraité depuis 2017. D’autres à l’instar de Talaki Péré, Directeur régional de l’éducation de la préfecture du Golfe et de Lomé Commune et de Doumongue Djouma, Inspecteur général de l’éducation, sont aussi tous des retraités en fonction. Et tellement la liste est longue, nous n’en finirons de les citer.
Lire aussi:S3xtape dans les écoles à Lomé: ce qu’il faut craindre pour ces élèves
Et comme si le Togo n’a plus de diplômés ni de compétences, des initiatives sont même engagées pour leurs signer des contrats au détriment de la promotion d’une nouvelle génération.
« Si la situation évolue de la sorte, comment voulez-vous que la jeunesse puisse émerger. Imaginez, si tous ceux qui sont depuis des années admis en retraite décidaient tous de revenir ou de se maintenir, qu’est-ce que la nouvelle génération pourra devenir», se demande tout perplexe un jeune fonctionnaire du Ministère. «Alors que nous autres attendons notre promotion puisque nous sommes qualifiés pour occuper ces postes, des manœuvres sont en cours pour signer des contrats à ces retraités. Cette situation génère de la frustration dans les rangs de la jeunesse », a-t-il ajouté.
Cette situation qui non seulement a des répercussions sur le fonctionnement du Ministère, laisse croire aux jeunes que leur avenir est hypothéqué.
Nous y reviendrons…
Source : Togoweb.net