Le président des Forces démocratiques pour la République (FDR), Me Paul Dodji Apevon est remonté contre le gouvernement, notamment le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales qui interdit les manifestations de l’opposition, parce que la campagne électorale doit commencer. Il l’a exprimé hier au cours de la marche qui a drainé des centaines de milliers de personnes dans les rues de Lomé.
« Vous devez savoir que c’est de l’abus, ce que dit le ministre. Parce que cette interdiction ne repose sur rien du tout. En période de campagne électorale, ceux qui boycottent les élections ont le droit de manifester. Dans tous les pays du monde lorsque vous n’acceptez pas quelque chose, vous avez le droit de le dire au peuple. Et c’est le peuple qui tranche », a indiqué Me Dodji Apevon.
A l’en croire, le gouvernement ne peut pas interdire à la Coalition des 14 de réveiller le peuple contre ce simulacre d’élections. « Pour eux, ils peuvent aller faire campagne et interdire à l’opposition d’aller dire au peuple de ne pas participer aux élections ? Ça c’est de l’abus. C’est un pays qui fonctionne avec des comportements bizarres », a-t-il dit.
Pour lui, les responsables de la Coalition des 14 ne se laisseront pas dicter des choses qui ne reposent sur aucune loi. C’est pourquoi ils ont décidé de déclarer la journée de mardi 4 décembre 2018, une journée « Togo mort ».
« En tout cas, ils ont utilisé tous les moyens de dictature pour nous faire taire, pour faire taire cette population pendant des années, mais nous ne sommes pas prêts à continuer sous cet angle-là », a-t-il prévenu.
Il réitère l’engagement de la Coalition à ne pas participer à ces élections et appelle la CEDEAO à sauver la situation avant qu’il ne soit trop tard.
« Aucun de nous n’ira à des élections aujourd’hui dans ces conditions. Et nous sommes en train de faire appel à la CEDEAO pour qu’elle intervienne à temps, pour que la situation ne devienne pas catastrophique. La CEDEAO doit intervenir pour arrêter cette situation pour que nous puissions repartir sur de bon pied, pour sauver ce Togo. Le Togo a besoin d’être sauvé et je crois que la CEDEAO doit jouer ce rôle pour arrêter les dérives avant qu’il ne soit trop tard », a souligné le président des FDR.
I.K
Source : www.icilome.com