S’ils veulent poursuivre la course qualificative du prochain mondial, les ambassadeurs togolais doivent obligatoirement passer l’obstacle comorien cet après-midi dans leur antre de Kégué. Mais le scepticisme de Claude le Roy, qui se prépare déjà pour une défaite, n’encourage pas.
Après le nul décevant 1-1 à Moroni, la semaine dernière, les Eperviers jouent ce soir au stade de Kégué, contre les Comores. Ce match retour du premier tour des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022 est décisif pour les deux pays.
En effet, les Eperviers, sur le papier, ont tous les moyens pour battre les Cœlacanthes cet après-midi, devant leurs supporters. Mais le contenu de leur prestation de la dernière fois, face aux mêmes Comoriens laisse dubitatif. A la manche aller, le capitaine Djene Ortega Dakonam ont, à la première mi-temps, dominé leurs adversaires, une domination soldée par l’ouverture du score. A la reprise, ils ont été méconnaissables.
Le sélectionneur qui, souvent, reste debout, n’a pu rien apporter de significatif pour changer le cours de la partie en faveur de son groupe. Pire, les Comoriens égalisent et contraignent les Togolais au nul.
Ce soir donc, la sélection nationale doit faire davantage et mieux pour espérer gagner ou faire un nul de 0-0. La qualification reste possible. Néanmoins, Claude Le Roy semble se préparer déjà pour une contre-performance des siens. Ses déclarations d’avant match ne sont pas encourageantes. Le Breton pointe déjà la qualité de la pelouse du stade de Kégué.
« On doit attaquer ce match comme si on avait un score à remonter. On doit gagner cette rencontre, bien jouer et continuer dans ce qu’on a fait en première mi-temps lors du match aller. Nous devons jouer un football collectif, aéré, avec des mouvements, mais dommage que la pelouse soit trop haute », confie-t-il.
Avant d’étonner : « C’est dommage que la pelouse sois trop haute. Ce n’est pas possible de couper plus, sinon vous aurez la terre. Si vous marchez sur le terrain, vous verrez à quel point le ballon est freiné. Or nous avons besoin d’un jeu rapide et rythmé, mais ce terrain ne nous arrange pas une fois de plus».
Une telle déclaration choque d’autant plus que le stade a été rénové avec une nouvelle pelouse. Sa réception date seulement de quelques semaines. Et déjà, le sélectionneur parle de « pelouse… trop haute ». Si ce n’est pour annoncer les couleurs d’une éventuelle élimination à domicile, comment comprendre cette sortie ?
Avec un bilan catastrophique enregistré en trois ans, Claude Le Roy, malgré le fait qu’il s’accroche à son poste, joue son avenir sur cette rencontre.
A.H.
Source : www.icilome.com