Mars, le mois des grèves, le gouvernement échafaude la parade

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Mars, le mois des grèves, le gouvernement échafaude la parade

La fronde dans le monde éducatif ne faiblit pas au niveau des organisations syndicales. Après plusieurs grèves, ces organisations se donnent rendez-vous en ce mois de mars 2017 pour d’autres mouvements d’humeur. Mais le gouvernement de son côté recherche la parade appropriée.

La Coordination des Syndicats de l’Education au Togo (Cset) lance une nouvelle grève de 48h, les 1er et 2 mars 2017. De sources proches des enseignants, des consignes sont données pour boycotter les devoirs, compositions, la correction des copies et le remplissage des bulletins puis les cours seront considérés comme faits. La formule jette les élèves dans les rues comme, c’est le cas à Dapaong ce lundi.

Toujours dans ce mois de mars, les 6 et le 7, la Fédération des Syndicats de l’Education Nationale lance une grève de 48h.

Par ailleurs, les enseignants d’Education physique et sportive annoncent une grève de 72 h, les 9, 10 et 13 mars prochains. Cette grève reconductible en cas de non satisfaction est motivée entre autres par le rapport de la Commission interministérielle sur le plan de carrière de l’enseignant resté sans suite jusqu’à ce jour, le non règlement des problèmes rencontrés dans l’organisation des examens et les problèmes de titularisation et d’intégration.

Les jours à venir seront déterminants pour la poursuite du mouvement car le gouvernement est en train de préparer sa parade. Intervenant dimanche sur la Radio Pyramide Fm, le ministre Gilbert Bawara de la Fonction Publique a déclaré que le gouvernement devrait réfléchir pour voir comment assurer la continuité des cours en cas de grève. « Les économies qui sont assurées par les précomptes devraient permettre d’assurer la continuité des cours. Ce sont des réflexions que nous avons et nous allons veiller à ce que l’autorité de l’Etat puisse être respectée », a indiqué le ministre qui a assuré que l’année scolaire ne sera jamais sacrifiée.

Le bras de fer dans le monde de l’éducation prend un nouveau tournant, le gouvernement et les syndicats des enseignants se regardent en chien de faïence.

Germain Doubidji

www.icilome.com