Marches de PNP : Les menaces à peine voilées de Yark Damehame

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Les marches synchronisées des militants et sympathisants du Parti nationaliste panafricaine (PNP) de ce samedi 19 août sont mal vues par le gouvernement. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame en campagne de démobilisation sur fond de menace.

En dépit de la conférence de presse organisée ce jeudi conjointement par les ministère de la Sécurité et de la Protection, de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales au cours de laquelle les deux autorités ont voulu imposé des itinéraires à suivre « aux marcheurs » du samedi 19 août, le PNP et ses dirigeants maintiennent leur programme. Et rappellent à leurs militants que le rendez-vous aura bel et bien pacifique et non violent.

Yark Damehame crée une tension particulière autour de ces manifestations par ses déclarations. Ce dernier, au cours de la rencontre avec les professionnels des médias, a déclaré que si ses troupes essuient de coups de feu, ils vont répliquer. Comment une personnalité de surcroît ministre peut-il tenir ce propos ? Le PNP et ses militants ont-ils des armes ? Pourquoi ceux qui en possèdent ne sont-ils pas interpellés ?

Comme si cela ne suffisait pas, il a continué les avertissements sur les radios ce matin pour démotiver les potentiels « marcheurs » par-ci, menacer les intrépides par-là. Pourtant, l’objectif des manifestations de Tikpi Atchadam et sa suite n’est que le retour à la Constitution de 1992 et le vote des Togolais des étrangers.

Les émois du ministre de la Sécurité et de la Protection civile montrent que le régime togolais n’est pas ce que les répressions aveugles des forces de l’ordre sur les manifestants à mains nues laissent croire. La peur a-t-elle changé de camp ?

A.H.

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