Marche Pacifique du PNP, un journaliste atteint au crâne par une balle en caoutchouc à Agoè 19 août 2017

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Marche Pacifique du PNP, un journaliste atteint au crâne par une balle en caoutchouc à Agoè                                                                             19 août 2017
Par Marcelle Apévi, togo-online.co.uk
En dehors du confrère de la télévision nationale bastonné et embarqué par les forces de l’ordre, gardé dans les locaux de la DCPJ puis relâché dans l’après-midi, un journaliste du journal écrit privé *LE CORRECTEUR* a échappé à la mort, malgré qu’il soit atteint au crâne par une balle assassine des gendarmes et policiers.

La direction du journal a, dans un communiqué, lit en l’acte, une volonté manifeste d’exécuter et d’atteindre mortellement le journaliste, ce qui peut être assimilée à une tentative d’assassinat.

L’agression de journalistes est courant au Togo. Nombreux sont ces confrères qui essuyent la barbarie de ces hommes armés qui sont censés les protéger.

Selon nos informations, un plan d’assassinats des journalistes qui critiquent et dénoncent les pratiques inhumaines, dégradantes et dictatoriales du RPT/UNIR était mis en branle dans le cadre de cette manifestation pour en finir avec eux une fois pour de bons.

Alerté, la plupart ont dû faire preuve de discussion pour déjouer ce plan macabre.

Lire le communiqué du journal LE CORRECTEUR

COMMUNIQUE DU JOURNAL « LE CORRECTEUR » (relatif à la blessure de son reporter par les Forces de l’ordre)

Ce Samedi 19 Aout 2017, des Togolais étaient dans la rue à l’appel du Parti National Panafricain (PNP) qui a organisé une marche pour exiger le retour à la Constitution de 1992 et le vote de la diaspora lors des prochaines consultations électorales.

Fidèle à son devoir de recherche et de collecte d’informations, la direction du journal LE CORRECTEUR a dépêché sur le lieu du début de la manifestation un de ses reporters. Bien que notre reporter soit en gilet de journaliste et donc facilement identifiable, il a été pris pour cible par les Forces de l’Ordre qui, dans leur répression des manifestants l’ont atteint au crâne par une balle en caoutchouc au niveau du Grand Pont d’Agoe-Nyive, causant de graves blessures qui ont nécessité des soins médicaux d’urgence. Le point d’impact du tir, la tête, laisse présumer une volonté manifeste de l’exécutant d’atteindre mortellement sa cible, ce qui peut être assimilée à une tentative d’assassinat.

La direction du journal LE CORRECTEUR condamne avec la plus grande vigueur cette forme de violence gratuite, volontaire et inexpliquée dont les Forces de l’ordre ont fait montre, mettant dangereusement en péril l’intégrité physique d’un citoyen dans l’exercice de sa profession et appelle les autorités togolaises à mettre en œuvre tout ce qui est de leur pouvoir afin que les auteurs soient sanctionnés conformément à la loi.

La direction du journal LE CORRECTEUR remercie les confrères présents sur les lieux et toutes les bonnes volontés qui ont porté assistance au blessé. Elle prend à témoin les organisations de la presse ainsi que l’opinion nationale et internationale sur les agissements des forces de l’ordre envers les journalistes dans l’exercice de leur profession au Togo.

Fait à Lomé le 19 Août 2017
Le Directeur de la Publication
Honoré Kokouda ADONTUI

Togo-Online.co.uk