Marche du PNP : … Et les chefs traditionnels de l’Avé (aussi) s’en mêlent

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Des organisations de défense des droits de l’Homme, des associations de la société civile et des partis politiques de l’opposition ont déjà dénoncé la manipulation des chefs traditionnels de Kloto qui se lèvent contre les manifestations programmées par le Parti national panafricain (PNP) à Kpalimé ce 13 avril. Ces chefs traditionnels sont allés loin en menaçant de déverser les « Abrafo » dans les rues contre les manifestants. Une situation que de nombreux observateurs trouvent anormale dans un Etat où la liberté de manifestation et de réunion est garantie par la Constitution.

Visiblement, cette manipulation étend ses tentacules et atteint les garants des us et coutumes de la préfecture de l’Avé. Selon les informations, ces derniers, réunis hier dans la journée, ont également demandé l’interdiction de la manifestation du PNP dans leur préfecture. Ils ont manifesté leur désaccord à la tenue de la marche dans la préfecture.

Pour ces têtes couronnées de la préfecture de l’Avé, les manifestations de rue n’apportent rien à la population. A les en croire, ces marches créent la « désolation » et engendrent l’insécurité dans leur milieu.

« Les politiques n’ont qu’à discuter entre eux et trouver des solutions, tout en laissant la population continuer de vivre normalement. Quelles que soient nos divergences d’opinion, personne ne doit prendre le peuple en otage. Le pays doit avancer », ont-ils indiqué, selon les informations.

Les chefs traditionnels de l’Avé lancent donc un appel au gouvernement afin de prendre « les mesures idoines pour l’arrêt immédiat de ces manifestations afin que chaque Togolais et Togolaise puisse vivre librement sur la terre de nos Aïeux ».

Comme on le voit, après les chefs traditionnels de Kpalimé, ce sont ceux de l’Avé qui s’insurgent contre les manifestations du PNP. Les manifestations programmées par le parti de Tikpi Atchadam créent donc des vagues au sein de la chefferie traditionnelle qui, à en croire nombre d’observateurs, sont manipulés par le régime de Faure Gnassingbé.

Il est à noter que dans une lettre-réponse envoyée par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi au PNP, seules trois localités sont autorisées à tenir ces manifestations. Les sept autres ont été refusées.

I.K

Source : www.icilome.com