La Cédéao ambitionne de mettre en place une politique commune de l’automobile. Dans ce cadre, des experts de la Banque africaine de développement (BAD) sont à Lomé depuis vendredi pour étudier les caractéristiques du marché local. Il feront le tour des 15 Etats membres.
Il n’existe pas d’industrie automobile au Togo. Les véhicules circulant dans le pays sont en grande majorité d’occasion importés d’Europe. Des voitures, des camions et des bus qui affichent allègrement 15 ans.
Le marché du neuf est extrêmement réduit en raison, notamment, des taux prohibitifs des crédits à la consommation.
Pour la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT) l’une des pistes à examiner est la possibilité de créer des usines d’assemblage au niveau régional. Cela permettrait de proposer des voitures neuves à prix accessibles pour le grand public.
‘Le secteur automobile a le potentiel pour jouer un rôle majeur en s’appuyant sur les capacités d’assemblage naissant dans ses pays comme le Nigeria et le Ghana’, estime Germain Meba, le président de la CCIT.
Pour Johan De Jager, l’un des experts de la BAD, ce projet tient la route. Autre option, faire baisser les droits d’importation.
Mais chaque pays a sa spécificité et ses réglementations. Le marché commun de l’automobile en Afrique de l’Ouest n’est donc pas pour demain.
Dans les années à venir, le nouveau territoire de conquête pour les constructeurs automobiles sera le continent africain. Ils l’ont bien compris.
PSA Peugeot Citroën a implanté une usine d’assemblage en Ethiopie et Renault a construit une importante usine au Maroc. Volkswagen étudie les possibilités d’une usine d’assemblage – relativement peu coûteuse – en Afrique Centrale ou de l’Ouest.
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