L’un des quatre obus est tombé à quelques kilomètres du camp militaire malien de Tombouctou. Les autres, loin de l’aéroport, où sont stationnés la force française Barkhane et les casques bleus de l’ONU.
Si ces tirs ont fait plus de peur que de mal, ils interviennent une semaine après la lourde attaque toujours à Tombouctou contre les camps de la mission de l’ONU et de Barkhane. Attaque revendiquée par les jihadistes du Groupe soutien aux musulmans et à l’islam (GSIM), qui avait causé la mort d’un casque bleu. Les tirs d’obus de ce dimanche seraient ainsi une manière pour les assaillants de dire « nous sommes toujours présents sur le terrain ».
Présents sur le terrain, et toujours prêts à en découdre. Les forces alliées (Barkhane, Minusma et armée malienne) prennent la menace au sérieux. « L’ennemi joue à l’invisible, procède à des attaques lâches. Nous ouvrons grandement les yeux », explique une source sécuritaire étrangère.
Sans rentrer dans les détails, la même source explique que le dispositif de sécurité est renforcé, avec un changement de stratégies. L’une de ses stratégies est d’aller chercher de plus en plus sur le terrain les jihadistes, avant qu’ils ne lancent des roquettes et obus. C’est que Barkhane a fait ce week-end dans la région de Tombouctou. Ce qui explique peut-être pourquoi les obus de ce dimanche ont été tirés à la hâte et sans précision.
Des tirs peu précis n’ayant occasionné aucun dégâts ni donc aucune panique à au sein de la population, finalement habituée à ces attaques comme l’explique cet habitant : « Heureusement, ils ne s’attaquent pas aux civils. Ils essaient de viser la base. Que voulez-vous? Les gens sont habitués à ces choses-là, ils les commentent, ils en rient même. »
Source : www.cameroonweb.com