Emmanuel Macron affirmait le 30 mai dernier dans le Journal du dimanche qu’il « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ». Énième coup de bluff, ou réelle intention du président français de faire avancer la démocratie dans l’espace francophone africain ? Toujours est-il que l’affirmation de l’hôte de l’Elysée ne cadre pas avec la réalité.0
Sur le continent, plus d’un pays africain brillent justement par leur manque « de légitimité démocratique ». Cela n’a pour autant pas empêché la France de travailler avec eux. Le Togo de Faure Gnassingbé représente à lui seul ce qu’il peut exister d’illégitimité démocratique dans la sous-région ouest africaine. Qui dit légitimité démocratique, dit respect de la constitution. Le fils de Gnassingbé Eyadema a tellement respecté les normes démocratiques, qu’il lui a pris l’envie de s’offrir un mandat de plus qu’il n’en fallait. Est-ce là un pays où la légitimité démocratique siège ? Il faut être négationniste pour répondre par l’affirmative.
S’opposer au pluralisme, à la liberté d’expression, traquer des opposants, maintenir des citoyens en prison au motif qu’ils ont manifesté pour l’avènement de l’alternance, doivent être autant d’indices de légitimité démocratique. Le président français se doit d’être cohérent, car des pays tels que le Togo et bien d’autres dans l’Afrique de l’Ouest notamment font ce qu’ils veulent de leurs institutions. Rester à côté d’eux ne fait que leur donner une sorte de crédit qu’ils ne méritent pas. Vivement les vraies décisions.
Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info
Source : 27Avril.com