Lutte contre la Corruption, démocratie, bonne gouvernance…: Ces valeurs savamment snobées par la Banque mondiale…

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Ousmane Diagana

Ousmane Diagana, le Vice-Président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, était de passage à Lomé le 29 octobre dernier.

Reçu par Faure Gnassingbé en présence de Coralie Gevers, la Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Togo, Ousmane Diagana a eu l’occasion de parler grandes priorités de développement socioéconomique du Togo et de la sous-région, et appui de l’institution financière internationale. Ousmane Diagana a marqué, au nom de l’institution financière internationale, son accord quant à l’engagement de cette institution auprès du Togo. Aussi un accord d’un financement de 120 millions de dollars a-t-il été signé par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya. Agriculture, pistes rurales, routes, modernisation du corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey afin de faciliter les échanges commerciaux, amélioration des infrastructures communautaires et des pistes rurales pour soutenir le développement économique local, autant de secteurs qui connaîtront une seconde vie grâce à cet accord.

Ousmane Diagana pour qui « le Togo est l’un des pionniers de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest », est allé loin dans son ode pour le pays cornaqué par le fils de Gnassingbé Eyadema. Comme un couple qui renouvelle ses vœux de mariage afin de raviver la flamme de célébrer son amour, Ousmane et Faure se sont dit « oui » pour la énième fois. De quoi faire dire au Vice-Président de la Banque mondiale que cette dernière « maintiendra son engagement de soutenir le Togo, dans ses efforts de réduction de la pauvreté en renforçant les secteurs clés ».

Messieurs les donateurs feignent d’oublier que les mêmes causes produisant les mêmes effets, il ne saurait y avoir de réduction de la pauvreté aussi longtemps qu’une minorité soigneusement graissée par le clan Gnassingbé continuera de priver les Togolais de leurs droits à vivre proprement, à se soigner dignement, à trouver un emploi décent, et à vivre comme il se doit, privilèges réservés aux prévaricateurs jamais condamnés pour leurs crimes financiers, et qui, toute honte bue, privent la jeunesse de leur épanouissement en cumulant postes sur postes.

Comment confier le développement d’un pays à des gens qui ont montré leurs limites dans les domaines économique, sanitaire, social, éducatif et tutti quanti ? La Banque mondiale et ses sigisbées ont tort d’appuyer un Togo dont la bonne gouvernance n’a de bonne gouvernance que l’écho. Si tant est que la Banque mondiale débloque ses prêts en contrepartie des dispositions politiques comme la lutte contre la corruption, ou l’avènement de la démocratie, on se demande bien pourquoi elle ne se dérange pas pour le cas Togo où la démocratie a perdu de sa superbe des décennies durant. Par complaisance, la Banque mondiale oublie de faire le job, ce qui passe par une exigence en matière de respect des droits humains, de démocratie. Elle ferait œuvre humanitaire en agissant de la sorte. Le reste n’est que démagogie.

Source : Le Correcteur / lecorrecteur.info

Source : 27Avril.com