Chaudes empoignades en perspective entre l’Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio et les Forces Démocratiques pour la République (FDR) de Me Paul Dodji Apévon sur la question de la répartition des sièges de l’opposition parlementaire au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Les FDR sont-ils oui ou non un parti parlementaire à la lumière de la loi portant statut de l’opposition au Togo ? Occuperont-ils l’un des cinq sièges revenant aux partis parlementaires de l’opposition au sein de la CENI ?
Le débat commence a être posé par l’UFC qui monte au créneau et pense que les FDR seront représentées à la CENI par M. Ouro Bossi Tchakondo et déni à la formation de Me Paul Dodji Apévon, le caractère de parti parlementaire que veut lui conférer la coalition des 14 partis de l’opposition.
« Ils excluent l’UFC et ramènent les FDR comme parti de l’opposition parlementaire. Mais les FDR ne sont jamais allées à une élection législative et ne sont pas inscrites au parlement en tant que parti parlementaire. Alors que fait-on de Djimon Oré et de son parti ? C’est de l’arbitraire tout ça et nous n’allons pas nous laisser faire », peste Edwards Mensah, membre du cabinet du président de l’UFC, Gilchrist Olympio.
« Au parlement nous, nous sommes inscrits en tant que parti membre de l’opposition et non de la majorité au pouvoir. Nous avons certes signé un accord avec le parti au pouvoir. Mais cela ne veut pas dire que nous avons fusionné avec le parti au pouvoir. On a connu les Agboyibo, les Gnininvi et autres qui ont fait partie du gouvernement mais qui ont conservé leur statut d’opposant et de parti de l’opposition », a poursuivi celui-ci.
Il revient et clarifie la procédure qui confère à une formation politique représentée au parlement, le caractère de parti de l’opposition parlementaire. Après chaque élection législative dit-il, tous les partis se réclamant de l’opposition parlementaire doivent se faire connaître et s’enregistrer comme étant de l’opposition parlementaire. « L’UFC s’était enregistrée comme tel et il n’y a pas eu de contestation en ce moment. Nous avions pendant longtemps discuté avec l’ANC et d’autres partis membres de la coalition, en notre qualité de parti de l’opposition parlementaire. Maintenant si c’est pour partager des sièges et postes, ils dénient ce droit à l’UFC », fulmine celui-ci avant de confier l’affaire entre les mains du Président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani.
Le Président de l’Assemblée nationale, a-t-il dit avec force et conviction, ne laissera pas passer cette « incongruité ». « Il doit faire respecter la loi portant statut de l’opposition. L’UFC est et demeure un parti parlementaire d’opposition et la question ne se pose même pas. Dans le communiqué final de la CEDEAO il n’a jamais été question que ce soient seuls, les partis de l’opposition parlementaire membres de la Coalition qui siégent à la CENI. Le chef de file de l’opposition est obligé de faire respecter la loi. Il devrait en principe saisir les autres formations politiques de l’opposition parlementaire pour discuter de la question de la répartition de leurs sièges à la CENI », conseille celui-ci à Jean-Pierre Fabre.
Pour M. Edwards, les cinq (05) sièges devant revenir aux partis parlementaires membres de l’opposition devraient être répartis entre l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), l’Alliance pour la Démocratie et le Développement Intégral (ADDI) et l’Union des Forces de Changement (UFC). « Nous savons que leurs propositions va passer devant l’Assemblée nationale qui va redistribuer les rôles. Le parlement est garant du respect des normes », a-t-il pesté soutenant que l’ANC avait oublié celui qui est son adversaire politique et pense que c’est M. Gilchrist Olympio qui est l’adversaire à abattre.
« Mais c’est une fausse approche », a-t-il conclu faisant savoir que son parti sera rétabli dans ses droits d’une manière ou une autre.
Olivier A.
Source : www.icilome.com