« Nous sommes en train d’assister à la fin de l’hégémonie de l’Occident sur le reste du monde ». Ce bout de phrase est de l’actuel Président français, Emmanuel Macron et d’elle je retiens juste le mot « hégémonie ». Qu’est-ce que c’est ?
Une tendance, une propension, un penchant à dominer autrui, à l’influencer et à lui dicter une volonté ou une façon de percevoir la vie que ce dernier se doit, de gré ou de force, d’accepter et d’appliquer dans sa manière à lui de meubler sa propre existence.
Autrement dit, il ne peut guère exister d’hégémonie d’un peuple, d’une civilisation, sans une vie par procuration; en clair, pour qu’il ait hégémonie, il faut bien que certains peuples du monde acceptent d’être moins bons, moins civilisés, moins intelligents, moins efficaces et donc moins capables de s’assumer par eux-mêmes pour adopter les voies de vie tracées par un autre peuple théoriquement supposé être supérieur.
Mais alors, très sérieusement, est-ce intelligent pour un être humain, sorti lui aussi des laboratoires du Créateur de s’estimer moins qu’un autre être humain, fabriqué à partir du même moule ?
Ce sujet me parait particulièrement intéressant et rend compte de notre péché quasi originel qui consiste à penser que pour vivre heureux, pour évoluer dans la vie, il nous faut absolument le faire en comparaison absolue avec ce que fait autrui. Cet esprit nous a tous poussés à vouloir toujours nous évaluer par rapport à l’autre plutôt qu’en rapport avec nos propres aspirations, notre propre vision et nos atouts personnels.
Ceci est d’autant plus vrai que désormais, il est définitivement incrusté dans l’esprit de l’être humain que notre vie dépend littéralement de notre capacité à brimer l’autre, à le dominer, à l’anéantir ou même à lui enlever la sienne.
Voilà qui explique donc les guerres et attaques militaires absurdes dans le monde. Voilà qui explique que même des pays matériellement pauvres se fixent pour priorité, l’armement, la défense et y investissent l’essentiel de leurs ressources pendant que des millions de leurs propres citoyens se meurent par manque de pain et du minimal vital pour se faire valoir en tant que créatures dotées d’atouts et d’intelligence, donc capables, par leurs œuvres, de laisser un héritage profitable aux générations à venir.
Comment en est-on arrivé là au point où l’être humain se convainque, de façon farouche et indissoluble que son seul et vrai ennemi dans la vie, reste l’autre être humain, tous les deux pourtant dotés de facultés supérieures à celles des autres espèces de la nature qui elles, ne se font pas ce type de guerre idiotes et insensées très préjudiciables à la vie tout court ?
Il m’est arrivé de lire dans beaucoup de livres inspirants que la vie se caractérise en vérité par une série de principes immuables dont la complémentarité. Qu’en faisons-nous en tant qu’espèce supposée être plus avancée que les autres?
Il nous suffit pourtant d’intégrer à notre esprit qu’il n’existe pas dans ce monde, des hommes ou des femmes absolument bons tout comme il n’en existerait d’absolument mauvais pour comprendre que notre devoir premier est simplement d’apprendre à nous compléter selon les forces et les faiblesses de chacun, le tout en lien avec le bien-être de tous.
Cette seule attitude permettra, me semble-t-il, de confirmer cette affirmation de tous les spiritualistes selon laquelle la vie, la vraie vie se marque toujours par l’ABONDANCE et jamais le MANQUE.
Luc Abaki
Source : icilome.com