Les Togolais l’ont compris depuis des mois. L’objectif des opposants regroupés au sein d’une coalition de circonstance n’est pas d’engager le dialogue avec le pouvoir. La finalité est de chasser le président Faure Gnassigbé, tout de suite ou au plus tard en 2020.
Nouvelle illustration est donnée ce dimanche avec une sortie de l’un des membres de cette coalition sur une radio privée.
Les autorités ont interdit les manifestations prévues par les opposants mi-avril sur la base des recommandations du facilitateur ghanéen qui prévoit l’arrêt de tout rassemblement politique tant que se déroule le dialogue politique.
Un courrier a été adressé en ce sens par le ministère de l’Administration territoriale aux responsables de la coalition.
‘Cette lettre d’interdiction n’a aucune valeur car elle n’est basée sur aucune disposition de la constitution. Donc, jusqu’à preuve du contraire, nous serons bel et bien dans les rues aux dates prévues’, a déclaré Nathaniel Olympio au micro de Pyramide FM.
Par ailleurs, les opposants ne se déclarent pas liés par le contenu du communiqué conjoint rédigé à l’issue du 2e round de pourparlers (23 mars 2018) et qui précise noir sur plan que les manifestations doivent être proscrites pendant les pourparlers.
‘L’opposition n’a jamais apposé sa signature au bas de ce document. Ce sont les ministres guinéens ghanéens qui ont signé ce communiqué. Personne ne peut se prévaloir de ce communiqué pour interdire une activité autorisée par la Constitution’, a renchérit M. Olympio.
Ces déclarations et bien d’autres démontrent, s’il en était encore besoin, que l’opposition n’est pas disposée à dialoguer. Sa vision très particulière de la démocratie n’est pas celle de la majorité des Togolais. Et c’est là son erreur.
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