L’opposition annonce des marches pour les 13 et 20 janvier et menace Gnassingbé

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La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise a répondu au discours à la nation du président togolais, Faure Gnassingbé. Le regroupement n’a pas manqué d’adresser un avertissement à ce dernier. C’était à l’occasion de sa conférence de presse de présentation des vœux de nouvel An au peuple togolais où la coalition accuse le pouvoir de ne pas vouloir aller au dialogue. Les opposants menacent d’en découdre avec Faure Gnassingbé s’il tient à son projet de référendum

Pour l’opposition togolaise, la lutte politique en cours depuis août 2017 a dépassé l’étape d’un combat entre le parti au pouvoir et l’opposition. Pour la Coalition des 14 partis politiques, il s’agit désormais d’un conflit ouvert entre un régime héréditaire qui a confisqué le pouvoir et la souveraineté depuis plus de 50 ans et un peuple décidé à reconquérir sa souveraineté.

Dans ce sens, les responsables de l’opposition togolaise ont déclaré devant la presse qu’ils n’iront pas au dialogue aux conditions du régime de Faure Gnassingbé, qui ne voudrait pas réellement discuter pour une sortie de crise.

Brigitte Adjamagbo Johnson, la coordinatrice du regroupement de l’opposition indique que le pouvoir, convaincu d’un rapport de forces défavorable, n’a aucune envie ni aucun intérêt à aller à un dialogue avec l’opposition.

« Pour une fois, il ne lui sera pas possible d’imposer un marché de dupes pour continuer à instaurer le statu quo. Nous ne voulons pas d’un dialogue où les opposants feraient ce que le pouvoir veut. Cela reviendrait à légitimer et à prolonger la monarchie », a ajouté Mme Adjamagbo-Johnson.

Pour l’ancienne candidate à la présidence togolaise, la coalition est toujours disponible pour un dialogue sincère mais sous la double médiation, guinéenne pour les mesures d’apaisement, et ghanéenne pour les discussions elles-mêmes.

Réagissant sur la question du référendum évoqué par Faure Gnassingbé dans son discours du 3 janvier à la nation, l’opposition togolaise se veut claire sur le sujet et menace le Chef de l’Etat.

« Si le régime de Faure Gnassingbé croit pouvoir s’obstiner à faire de son référendum sur le projet de loi incongru qu’il a fait adopter en septembre dernier par les seuls députés de son parti, une épée de Damoclès sur la tête de l’opposition, il trouvera un peuple togolais à la colère encore plus exacerbée sur son chemin », affirment les leaders de la coalition.

D’ailleurs, c’est dans cette logique que le regroupement avait prévu organiser des meetings politiques à Mango, Bafilo et Sokodé, respectivement les 10, 11 et 12 janvier prochains avec à la clé, une grande marche sur toute l’étendue du territoire national le 13 janvier. Mais le gouvernement togolais a interdit toute manifestation politique dans ces trois (3) villes. La raison évoquée est qu’il y a toujours des armes dans la nature.

Sur ce sujet, Jean Kissi, Secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (CAR) a déclaré qu’il n’y a aucune preuve de la disparition d’armes comme pour la mort de deux militaires dans la ville de Sokodé.

Toutefois, la manifestation du 13 janvier tient et sera suivie le 20 janvier par une manifestation des femmes dans plusieurs localités.

L’opposition s’engage à faire aboutir sa lutte en se débarrassant du régime de Faure Gnassingbé, pour bâtir ensemble une société togolaise réellement démocratique, prospère et solidaire.

TogoBreakingNews.info