Une conférence sur l’Open Data se déroule vendredi à Lomé.
Elle est organisée par l’Ambassade des Etats-Unis, le PNUD, l’Union Européenne et la communauté Minodoo, en collaboration avec le ministère de l’Economie numérique.
L’objectif est de promouvoir le développement des solutions technologiques innovantes dans le domaine de l’ouverture des données.
Le forum permettra aussi de réfléchir à l’amélioration et à l’accessibilité de ces données, ainsi qu’à leur intégrité.
Depuis 2016, le Togo dispose d’une loi portant liberté d’accès à l’information et à la documentation publique. Le texte autorise l’accès aux informations et aux documents publics par consultation en ligne. Elle définit les conditions de réutilisation des informations et de la documentation publique.
Les données publiques ouvertes constituent des ressources encore trop peu exploitées.
Il s’agit portant de données auxquelles tout le monde peut accéder et que tout le monde peut utiliser et partager. Les gouvernements, les entreprises et les individus peuvent utiliser l’open data afin de créer des avantages sociaux, économiques et environnementaux.
Pour David Gilmour, l’ambassadeur US à Lomé, les données ouvertes représentent un formidable potentiel pour stimuler la croissance.
L’Open Data constitue certes un nouveau vecteur de création de richesse, mais comment le Togo peut en tirer profit ?
David Gilmour a cité un rapport publié en 2014 par la Banque mondiale qui incite les gouvernements à jouer le rôle de fournisseur et catalyseur.
En tant que fournisseur, le gouvernement doit régulièrement publier les données et constamment en améliorer la qualité et leur accès.
En tant que catalyseur, le gouvernement doit s’efforcer de créer un écosystème d’utilisateurs de données, de codeurs et de développeurs d’applications et de créer de nouvelles entreprises axées sur les données.
‘Je crois qu’au Togo, sous la direction énergique du ministre de l’Économie numérique (Cina Lawson, ndlr), le gouvernement joue déjà ce rôle’
Le pays dispose d’un portail national de données ouvertes.
Mais pour le diplomate, le Togo doit aller plus loin.
Les autorités doivent investir dans l’acquisition de compétences en données ouvertes au sein de l’ensemble du gouvernement, y compris au niveau régional et municipal. Cela implique d’investir dans la formation et les ressources pour les points focaux gouvernementaux chargés de la collecte des données, ainsi que dans une collaboration constante entre les ministères afin de garantir la mise à jour et le partage des données.
Il faut également soutenir activement et incuber l’innovation en utilisant les données ouvertes. Il est possible d’introduire des incitations pour les innovateurs et les entrepreneurs dans des secteurs spécifiques
Il est aussi important pour les pouvoirs publics de donner la priorité à la publication des données de référence essentielles (cartes, bases de données d’adresses, données démographiques du recensement, données sur les routes et autres liaisons de transport …).
Enfin, David Gilmour a invité le Togo à adhérer au Partenariat pour un gouvernement ouvert (Open Government Partnership – OGP), un réseau multilatéral créé en 2011 et qui compte 70 pays.
Republic Of Togo