Lomé sous haute surveillance ce matin

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Lomé est-elle en état de siège ? En tout cas, on note une présence militaire dans la capitale au point d’inquiéter. Qu’est-ce qui se passe ? Ne cessent d’interroger tous ceux qui se rendent à leurs lieux de travail.

Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile répondra peut-être que c’est pour protéger les paisibles citoyens et les biens publics. Mais les protéger de qui ou de quoi ? Dans son communiqué rendu public lundi dernier, Yark Damehame indique qu’un parti politique, membre de la Coalition, s’apprêterait à semer des troubles lors des trois jours de marche qu’organisent les 14 partis de l’opposition.

Sans nommer le parti ni donner plus de détails sur la nature de ce qui se tramerait, il a prévenu que les dispositions seront prises pour décourager les auteurs de ce projet. C’est ce que l’on constate effectivement ce matin.

Evidemment, les points de la capitale (loin des points de départ et d’arrivée des marches) qui ont été toujours bouclés à chaque fois que la Coalition des 14 annonce une manifestation, sont encore militarisés ce matin. Ces endroits servent de passoires pour les militaires qui filtrent les manifestants qui affluent vers les points de rassemblement ou tout simplement les empêcher de rallier la marche.

En dehors de ces endroits « bien gardés », on aperçoit deux camions remplis de policiers et gendarmes à Bè-Gakpoto, l’un des points de rassemblement des manifestants. A quelques mètres de là, c’est-à-dire au rond-point communément appelé carrefour Amina, se trouvent d’autres camions à bord desquels se trouvent plusieurs militaires qui attendent.

Le même dispositif est visible dans les autres points de rassemblement de la manifestation. Dans la ville, circulent des militaires et gendarmes lourdement armés, à bord des jeeps. « Tout cela pour nous intimider, mais nous allons sortir », a indiqué un manifestant ce matin à Bè-Gakpoto.

Depuis quelques semaines, les manifestations de la Coalition des 14 sont organisées de façon pacifique. On se demande aujourd’hui les informations dont dispose le ministre de la Sécurité et de la Protection civile pour accuser un parti de la Coalition et mettre tout ce dispositif en place.

On attend en tout cas la fin de la journée pour savoir de quoi ce premier jour des manifestations sera fait.

I.K

Source : www.icilome.com