Il est le deuxième imam enlevé dimanche dernier dans son domicile à Bafilo dans la nuit vers 3 heures. Depuis, sa femme le cherche en vain dans les lieux de détention.
La femme de l’Imam a alerté les responsables du Regroupement des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD) qui a rendu publique l’information. Alfa Abdoul Wahid reste introuvable.
Les recherches ont déjà été effectuées à la Gendarmerie de Bafilo, de Kara et à la prison civile de Kara. Pas encore de nouvelles de l’imam.
Le Rejadd condamne cette situation et fait relever que cette arrestation viole le principe d’inviolabilité du domicile.
« Ce principe protège les droits à la vie privée des citoyens. L’heure légale, à laquelle, sur mandat du parquet, une personne peut être arrêté part du 6h du matin à 21h. L’arrestation de l’imam ALFA abdoul Wahid de bafilo viole également l’article 28 de notre constitution qui protège le domicile et l’article 17 al 1 et 2 du pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui dispose : Nul ne sera l’objet d’immixtion arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation. Toute personne à droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes », explique Assiba Johnson, président du REJADD.
Et d’ajouter : « Le fait pour les autorités togolaises de ne pas communiquer l’endroit où serait détenu l’imam à sa famille ou son conseil viole l’article 16 de notre constitution qui dit : Tout prévenu à droit de se faire assister d’un conseil au stade de l’enquête préliminaire ».
Le Rejadd demande donc expressément aux autorités togolaises de communiquer à la famille de l’imam son lieu de détention.
Le 16 octobre dernier, vers 2 heures de la nuit à Sokodé, un autre imam Alassane Hassane Mollah a été enlevé chez lui dans les mêmes circonstances. Des voix s’élèvent pour sa libération.
I.K
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