Par Serge Lemask, togo-online.co.uk
Ils sont encore sortis massivement ce jeudi, deuxième jour de manifestation de l’opposition pour exiger le retour à la constitution de 1992 et le vote de la diaspora. Eux, ce sont les Togolais épris d’alternance.
Des centaines de milliers de Togolais ont encore battu le pavé aujourd’hui malgré la présence des forces de l’ordre lourdement armées. Hier la situation a tourné au vinaigre dans certaines villes à l’intérieur du pays mais cela n’a pas faibli la mobilisation. A leurs côtés, les leaders de l’opposition qui n’ont pas manqué de placer quelques mots.
Selon le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, les représailles continuent à Mango mais il n’est pas question de baisser les bras.
« Il faut continuer et de ne pas baisser les bras. Ne pas céder aux intimidations. Nous présentons nos condoléances à la famille de la victime et souhaitons un bon rétablissement aux blessés », a-t-il déclaré.
A la question de savoir jusqu’à quand l’opposition compte marcher, le président du parti Orange a répondu : « Jusqu’à ce qu’on obtienne ce qu’on veut. Le retour à la constitution originelle de 1992 avec toutes les conséquences qui en découlent ».
Le président des FDR, Me Dodji Apévon, quant à lui se dit sidéré par l’attitude du pouvoir en place.
« Quel est ce pouvoir, aujourd’hui, qu’un régime qui refuse, ce qui est normal dans tous les pays du monde, le droit d’amendement des députés. Dans quel pays on fait ça ? », A-t-il pesté.
Une chose est sûre, les forces démocratiques entendent rester dans la rue même si le gouvernement venait à interdire les manifestations des jours ouvrables.
« Nous n’accepterons pas. Nous n’accepterons pas que le gouvernement interdise les manifestations. Nous désobéirons. Les populations n’accepteront pas si le gouvernement bafoue le droit de manifester. Si le gouvernement interdit la liberté de manifester, l’opposition n’acceptera pas », a lâché Fulbert Sassou Attisso.
Pour sa part, la population a promis de toujours répondre aux appels de l’opposition.
« Nous sortirons toutes les fois que nos leaders nous le demanderont. Et ce jusqu’à satisfaction de nos revendications. Trop c’est trop. Ça suffit comme ça », a laissé entendre un manifestant.
Togo-Online.co.uk