Le Secrétaire général du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), Jean Kissi est revenu mercredi 27 février 2019 sur les derniers développements politiques du pays. Les réformes attendues, les déchirures au sein de la Coalition des 14 partis de l’opposition, les postures du CAR vis-à-vis de cette coalition. Aucune question n’a été éludée par l’ancien député.
Pour Jean Kissi, les relations entre sa formation politique et la C14 sont désormais appelées à évoluer. « Pour une question d’orientations politiques et d’efficacité des actions, le CAR suspend sa participation aux activités de la coalition des 14 partis de l’opposition », a laissé entendre le Secrétaire général de ce parti qui exige une totale remise en cause des méthodes et stratégies de la coalition avant le retour de son parti dans ses rangs.
« On ne peut pas continuer comme on le faisait avant », a-t-il martelé avant de revenir sur l’absence de son parti au « conclave » convoqué par la Coordination de la C14.
C’est pour s’opposer à la stratégie du choix du « Pape » de l’opposition que le CAR a refusé de prendre part au conclave, a-t-il souligné. « Le conclave c’est pour choisir un Pape pour l’opposition » alors qu’il fallait tout d’abord faire le bilan des 17 mois de lutte et en tirer les conclusions, a-t-il poursuivi.
Le CAR attend les nouvelles orientations de la coalition pour décider de la démarche à suivre, a fait savoir ce mercredi l’invité d’Antoine Afanou sur Nana Fm.
La dénomination du conclave traduit, selon lui, une fuite en avant, une façon de ne pas vouloir régler les problèmes qui se posent. « Il y a nécessité de rentrer en nous profondément, de faire le bilan et de changer d’orientations », a avancé Jean Kissi.
« Nous nous posons un certain nombre de questions. Les populations se posent des questions, la diaspora se pose des questions. Les gens sont morts et moi ce qui m’est resté à la gorge, c’est la mort de cet enfant de 12 ans et c’est nous qui avons appelé aux mouvements », a déploré M. Kissi qui condamne les postures, les déclarations et décisions prises par son regroupement lorsque le rapport de force était encore en faveur de l’opposition entre 2017 et 2018.
« Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’aucun résultat ne soit acquis malgré toute la mobilisation réalisée par la coalition ?», s’est-il interrogé.
Sur la question de l’organisation des élections prochaines, le natif de Vogan estime que le « gouvernement est dans des manœuvres qui ne vont pas résoudre les problèmes des Togolais ». « Il faut résoudre de manière définitive le problème togolais, car c’est une question hautement sociale et c’est une question de gouvernance. Pour que le parti au pouvoir puisse laisser librement le pouvoir demain, il faut qu’il sache qu’un jour il peut aussi revenir librement au pouvoir. Les réformes que nous voulons ce sont les réformes qui rassurent aussi le parti au pouvoir. Il faut réaliser les reformes avant les élections locales sinon ces élections vont se tenir sur fond de crise », a-t-il prévenu.
Raphaël A.
Source : www.icilome.com