La Corée du Nord enverra bien une délégation d’athlètes aux Jeux olympiques d’hiver, organisés début février chez son voisin, la Corée du Sud. C’est l’une des avancées concrètes annoncées par les deux Corées, qui ont entamé ce mardi 9 janvier 2018 des pourparlers officiels, les premiers de ce type depuis plus de deux ans. Ce dégel survient après des mois de tensions très élevées, et une année 2017 rythmée par les essais nucléaires et les tirs de missiles de Pyongyang.
C’est « un grand pas en avant dans l’esprit olympique », estime le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach.
En une seule journée, les deux Corées sont tombées d’accord pour envoyer une délégation nord-coréenne aux JO et rétablir une ligne de communication militaire en mer Jaune.
Séoul et Pyongyang ont également convenu d’organiser de futures négociations militaires pour faire baisser la tension dans la région, a-t-on appris dans un communiqué commun.
« Nous voulons montrer que notre pays est très sûr »
Cette détente, même relative, est accueillie avec soulagement en Corée du Sud. Lee Nae-hee est le directeur de Pharos, une agence de voyages spécialisée dans les sports d’hiver.
« C’est très significatif pour nous, dit-il. Si la Corée du Nord participe [aux JO] et apaise [ses relations avec le Sud] pendant les Jeux, ce sera un énorme évènement. »
« Chaque fois que je vais à l’étranger, mes partenaires commerciaux me disent qu’ils ont très peur du comportement de la Corée du Nord. Nous voulons montrer que notre pays est très sûr. [La participation du Nord aux Jeux] sera donc utile pour notre économie. »
Séoul se dit même prêt à une levée partielle et temporaire des sanctions. En réalité, des arrangements techniques qui permettront de faire venir sur son territoire une délégation du Nord.
Car en dépit de cette trêve olympique, les pressions sur Pyongyang vont continuer tant que la question nucléaire n’est pas résolue.
Source : www.cameroonweb.com