Les 115 députés du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), représentant les 320 millions de personnes dans 15 pays, tiennent depuis ce mardi à Lomé, leur session hors-siège.
Les travaux ont été ouverts par le Premier ministre togolais, Komi Sélom Klassou, en présence du Président du Parlement de la CEDEAO, Moustapha Cissé Lô et du Président de l’Assemblée nationale togolaise, Dama Dramani.
Selon le chef du gouvernement togolais, le Parlement de la CEDEAO es un moteur dans la réalisation de la vision 2020 de la communauté, avec pour objectif de créer une région sans frontière, pacifique, prospère et solidaire, bâtie sur la bonne gouvernance et où les personnes peuvent avoir accès à leurs énormes ressources et exploitées, grâce à la création d’opportunités pour un développement durable et la protection de l’environnement.
Cependant, a-t-il poursuivi, le renforcement des prérogatives de cette institution communautaire a tardé à se réaliser et de nombreux obstacles ont été surmontés pour qu’il devienne une réalité aujourd’hui. « Avec des compétences renforcées, les parlementaires de la CEDEAO, à l’instar de leurs homologues nationaux, mais à une échelle régionale, vont mieux exercer de vote de la loi, de contrôle et d’évaluation des politiques publiques communautaires », a-t-il relevé.
Pour sa part, Moustapha Cissé Lô, le président du Parlement de la CEDEAO a rappelé les différentes étapes que doit franchir l’institution qu’il préside, à savoir aller graduellement d’un Parlement consultatif à la codécision et finalement à un parlement législatif.
« Il faut reconnaître la volonté des chefs d’Etat, du conseil des ministres et de la commission d’aller dans le sens des pères fondateurs. C’est d’aller vers une frontière unique au niveau de notre espace communautaire, d’avoir la libre circulation des personnes et des biens et le droit d’établissement d’être dans une zone de libre-échange avec un marché commun fort et aller vers la monnaie unique », a-t-il souhaité.
Dama Dramani a indiqué que l’approfondissement de la démocratie et surtout la consolidation de l’intégration à travers l’implication des populations, comme acteurs du processus dépendent en grandes partie des institutions et des organisations sous régionales.
Il a par ailleurs invité les Parlements nationaux et sous régionaux à se retrouver pour réactiver la Conférence des présidents des Assemblées d’Afrique de l’ouest. « Ce cadre de concertation parlementaire de haut niveau devrait s’investir en toute responsabilité pour l’implication des Parlements dans le suivi et l’évaluation des politiques de défense et de sécurité dans les limites de leurs prérogatives régaliennes », a-t-il fait savoir.
Pour lui, il est aussi important d’aller vers le développement d’une diplomatie parlementaire d’avant-garde.
Pendant une dizaine de jours, il sera question d’échanger sur les questions essentielles qui entrent dans le cadre du renforcement des prérogatives de l’institution parlementaire. Suivront une réunion du bureau du Parlement et de la conférence des bureaux et une session extraordinaire en plénière pour examiner le budget du parlement de la CEDEAO.
La CEDEAO, un espace de 15 pays, a pour objectif de favoriser l’intégration des peuples en promouvant non seulement la constitution d’un marché économique régional viable mais aussi, faire de la sous-région un espace de paix, de sécurité, de stabilité et de vivre-ensemble, traduisant ainsi dans les faits les principes fondateurs.
www.icilome.com