Depuis les évènements du 19 Août dernier, la donne politique a changé au Togo. D’ailleurs, c’est une vérité de la Palice. Les Togolaise, entre-temps en retraite anticipée de la chose politique, ont repris la lutte avec plus de détermination et de courage. La forte mobilisation lors des dernières manifestations de l’opposition confirme tout. L’enjeu est de taille.
Aux grands maux les grands remèdes, dit-on souvent. Les Togolais semblent avoir compris la quintessence de cette assertion. Et redoublent d’ardeur pour en finir avec ce régime cinquantenaire qui a pris tout le pays en otage.
Le 19 Août dernier, ils étaient très nombreux, ces Togolais, de par le monde, à répondre à l’appel à manifestation pacifique lancé par le Parti National Panafricain (PNP). Et depuis ce jour, malgré les multiples manœuvres d’intimidation et de répression des soldatesques à la solde du régime RPT-UNIR, la mobilisation ne faiblit pas. Au contraire, elle devient de plus en plus forte. Et ce n’est pas les Togolais de la diaspora qui diront le contraire.
D’autant plus que la coalition de l’opposition togolaise parle aujourd’hui d’une seule voix pour d’une part, exiger le retour à la Constitution originelle du 14 Octobre 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger; et d’autre part : dénoncer les répressions sauvages des manifestations pacifiques publiques des mois d’Août et Septembre 2017 ayant fait des morts, de nombreux blessés et des centaines d’exilés, exiger qu’une enquête indépendante soit diligentée pour situer les responsabilités et traduire en justice les auteurs et commanditaires ces violences, exiger la libération immédiate et sans conditions, de tous les prisonniers politiques, notamment les personnes arrêtées lors des manifestations pacifiques publiques des mois d’Août et Septembre 2017 exiger l’arrêt immédiat des persécutions, des arrestations, des poursuites et des violences à l’encontre des militants et dirigeants des partis politiques de l’opposition, exiger l’arrêt immédiat des entraves à l’exercice du droit constitutionnel de manifestation.
Mercredi et jeudi, les rues de Lomé et celles des villes à l’intérieur du pays vont encore gronder. Et les Togolais de la diaspora, eux-aussi, ne manqueront pas l’occasion pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis du pouvoir de Lomé II qui terrorise, affame et asphyxie le peuple depuis plus de cinquante ans.
Dans un message audio qui circule sur les réseaux sociaux, le président du PNP lance un appel solennel à tous les Togolais à prendre leur destin en main.
Rappelons que les acteurs de la société civile réunis au sein du front citoyen « Togo debout » soutiennent également ces manifestations pacifiques de deux jours initiées par la coalition des 14 partis de l’opposition.
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