Les crypto-monnaies arrivent en Afrique !

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2017 a incontestablement été l’année des crypto-monnaies. Que ce soit en Amérique en Europe ou en Asie, les crypto-monnaies ont le vent en poupe et ont su s’imposer comme une valeur sûre, mais l’Afrique n’est pas en reste. En effet, les pays du continent décident peu à peu de s’ouvrir à ces nouvelles monnaies, qui promettent des perspectives très intéressantes. Une aubaine pour le marché financier africain, mais également mondial. Retour sur l’arrivée des crypto-monnaies en Afrique.

Un marché mondial toujours plus grand

Selon un rapport du célèbre cabinet américain « Research and Market », les crypto-monnaies connaitraient dans les prochaines années une croissance fulgurante de plus de 35 %. Cette croissance sera en outre possible, grâce à la confiance croissante des particuliers et des institutions en cette monnaie qui a enregistré ces dernières années de très bons scores.

Fin 2017, le Bitcoin qui est la crypto-monnaie la plus répandue a atteint ainsi une valeur record de plus de 1300 dollars, atteignant presque le seuil des 2000 dollars, prophétisé par les plus optimistes. Les principales zones dans lesquelles les crypto-monnaies vont se développer sont bien sûr l’Amérique, l’Europe, l’Asie, et l’Inde, qui met tout en œuvre pour devenir une super puissance.

L’Afrique ne sera pas en reste, car non seulement ces monnaies sont très attractives, mais en plus, les flux financiers en direction de l’Afrique sont tellement énormes qu’ils devraient cimenter la confiance des investisseurs et les particuliers dans ces nouveaux types de monnaies.

Pourquoi les crypto-monnaies ?

Le choix des nouvelles crypto-monnaies est assez évident lorsque l’on se penche sur les problèmes financiers actuels. En effet, il est désormais évident que les devises traditionnelles commencent à se faire rares dans les grandes puissances économiques continentales. De ce fait, le Bitcoin et les autres crypto-monnaies servent pour de nombreuses personnes de refuges de devises afin de sécuriser leurs avoirs.

Ce choix est par ailleurs économiquement plus avantageux, en ce sens qu’il réduit les coûts grâce à des suppressions des banques centrales et autres intermédiaires financiers. En raison de la nature même du système des block-chains sur lequel s’appuie celui des crypto-monnaies, ce type de transaction est beaucoup plus sécurisé que les autres.

Déjà mis à mal par le mobile Banking qui a pris un essor important dans les pays africains, les banques traditionnelles ont enfin commencé à prendre conscience de leur retard en la matière. Quelques-unes de ces banques se sont mises à jour en adoptant le système des block-chains.

L’Afrique, nouvelle terre bénie des crypto-monnaies

Sur le continent africain, certains pays ont pris le train en marche bien avant d’autres. C’est le cas par exemple du Kenya, mais surtout de la Tunisie. En effet, l’e-dinar, la monnaie virtuelle tunisienne, a vu le jour en 2000 et fête donc déjà ses 17 années d’existence.

Cette monnaie créée par le gouvernement turc se base sur le dinar tunisien et était censée pouvoir permettre aux Tunisiens de payer sur le web et autre opération fiduciaires grâce notamment à une carte prépayée. Le succès fut au rendez-vous, car après 17 années d’existence l’e-dinar se porte toujours très bien malgré quelques problèmes mineurs.

Une Afrique qui s’ouvre de plus en plus aux nouveaux e-solutions

Comme précédemment évoqués, certains pays africains ont très tôt pris le train en marche. C’est notamment le cas du Kenya à travers la plateforme de microfinancement ainsi que du transfert d’argent M-Pesa. Cette plateforme, créée en 2007 par Vodafone et ses filiales kenyanes et sud-africaines (Safaricom et Vodacom), connait depuis sa création un immense succès. Un succès tellement phénoménal qu’il a fait de nombreux émules sur le continent.

Les banques africaines s’ouvrent aux crypto-monnaies

De plus en plus de banques africaines s’ouvrent aux crypto-monnaies ou expriment leur volonté de le faire. C’est notamment le cas avec la Asba Bank basée en Afrique sud et filiale de Barclays Africa. Cette banque a en effet annoncé dans le courant de l’année 2016 sa prochaine participation au célèbre consortium R3CEV.

Ledit consortium est composé de près de 70 grandes institutions financières et est connu pour être éminent spécialisé dans les technologies du block chain. Il s’est en outre donné pour objectif de développer le marché des crypto-monnaies et du système de block chain au plan mondial.

Selon certaines sources, certaines banques sud-africaines dont l’Asba Bank aurait réussi à développer un système en réseau privé, se basant sur la technologie des block-chain ainsi que l’ethereum (l’Ethereum est après le Bitcoin, la deuxième plus importante crypto-monnaie). Lesdites banques songeraient, toujours selon nos sources à tester des solutions d’émissions de crédit via ces technologies.

Le pays a d’ailleurs préparé et accueilli en mars dernier du 1 au 3 mars 2017 la Block Chain Africa Conférence. Cet évènement très important a déjà eu lieu à plusieurs reprises en Afrique du Sud et a été l’occasion pour de nombreux experts et autres acteurs du secteur d’échanger et de discuter par rapport au développement du secteur.

C’est l’occasion, pour eux, de se pencher sur les possibles innovations que l’on pourrait y apporter, mais aussi de penser à tous les perturbations et problèmes que le secteur pourrait connaitre, ainsi que la recherche d’approches de solutions crédibles.

L’Afrique n’est décidément pas en reste. Ainsi l’Ouganda s’apprête à devenir très bientôt, le premier pays d’Afrique à mettre en place et à adopter une réglementation détaillée sur l’utilisation. Une réunion avait déjà eu lieu afin de discuter des prérequis en matière politique, mais également juridique et socioculturelle sur l’utilisation des crypto-monnaies.

En Afrique de l’Ouest, la communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest estime lancer dans un avenir très proche la version numérique du franc CFA, l’e-CFA. Cette nouvelle monnaie électronique sera émise si elle voit le jour par la banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et servira pour toutes les transactions.

Source : www.icilome.com

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