Les anciens combattants français d’origine africaine s’indignent

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Un collectif d’associations des «Familles Africaines des anciens combattants français d’origines africaines, victimes de l’Etat Français qui réunit plus de vingt (20) associations de différents pays des anciennes colonies françaises de l’Afrique (Sénégal, Togo, Guinée Conakry, Gabon, Bénin, Tchad, Burkina Fasso, etc. », désavouent le traitement à eux réservé par l’Etat français malgré leurs interminables plaidoyers.

Testament Le Sang Versé : Les victimes et les indigné(e)s par le Sang Versé à la France

L’association dénommée « Association Vigil Tricolore » se veut une association regroupant les anciens combattants français d’origines africaines, y compris leurs veuves, orphelins, orphelines, descendantes et descendants.

Les anciens combattants français d’origines africaines sont des victimes de l’Etat français qui les avait utilisés pour parvenir à ses fins militaires.

Faisant suite aux multiples interpellations adressées à l’Etat français sur la lancinante question de la mauvaise prise en charge des «anciens combattants français d’origines africaines» initiée et institutionnalisée par l’Etat français et qui constitue une tache indélébile dans l’histoire coloniale française en Afrique.

Le Collectif des Familles Africaines des anciens combattants français d’origines africaines, victimes de l’Etat Français qui réunit plus de vingt (20) associations de différents pays des anciennes colonies françaises de l’Afrique (Sénégal, Togo, Guinée Conakry, Gabon, Bénin, Tchad, Burkina Fasso, etc. ); ne cesse de nourrir l’espoir qu’en adressant cet énième plaidoyer à travers la présente déclaration, une solution adéquate sera trouvée par l’Etat français et ce, de manière radicale et complète ; en rapport avec les différents segments de l’ Etat français .

Plusieurs décisions ont été prises par les Gouvernements précédents mais jamais le fond du dossier n’a été mis sur la table encore moins pris à bras le corps.
Ce faisant, après évaluation du niveau de mise en œuvre de certaines de ces décisions, nous sommes en mesure de reconnaître qu’il y’a eu des acquis importants à noter; il s’agit de :

 La « décristallisation » des pensions de retraite ;
 L’amélioration du taux de la pension ;
 L’octroi de la nationalité à une petite poignée de soldats qui sont encore vie sans discrimination de pays de résidence.

Toutefois, nous constatons que le rythme de régularisation adopté par l’Etat français milite au pourrissement de la situation de ces anciens combattants en s’appuyant sur leur état de pauvreté et du coup, s’attendre à leur disparition progressive afin d’éviter tout dédommagement d’envergure. C’est ce qu’on appelle : « Procédé par élimination »… Nous sommes l’obligation de demander un réexamen du mode de prise en charge de ces vaillants citoyens de la France libre et moderne à l’aune du village planétaire.

L’objet de notre militantisme et de cette déclaration est fondamentalement que soit rétablie la vérité historique sur l’abandon et le massacre des Tirailleurs du Camp de Thiaroye (Sénégal), leur enfermement dans des camps et des hameaux de forestage, l’absence d’un plan Marshall en vue d’une réparation totale et approfondie de tout le préjudice qui leur a été causé et l’élargir à tous leurs héritiers et ayants droit.

Nous formulons l’ardent vœu, que durant cette nouvelle année 2017, Dieu place dans le cœur de chacun des décideurs actuels de l’Etat français ; le courage de se transcender et de s’allier contre le mépris et la haine que l’État français avait instaurés dans la conscience collective des françaises et des français.

Aujourd’hui, nous pensons qu’avec l’octroi de la nationalité à ses victimes, l’Etat va encourager le peuple français à s’allier pour la mémoire et la dignité de ces vaillants combattants de la France, nos honorables pères, qui n’ont jamais jouit du respect qu’ils méritaient, y compris en temps de paix à l’intérieur des camps.

C’est avec beaucoup d’espoir que nous faisons l’économie des difficultés qui perturbent la résolution définitive et bienséante de cette problématique qui a fini de ternir l’image de la nation française.

Les familles des anciens combattants français d’origines africaines ont beaucoup souffert des conséquences néfastes de la maltraitance infligée par l’Etat français à nos Pères et grands-pères sous quelques formes que ce soient, depuis des lustres.

Cause pour laquelle, nous avons placé les espoirs d’un nombre important de familles laissées en rade depuis plusieurs décennies et qui ont été maintenues dans une situation de pauvreté et de précarité inadmissibles par le système étatique français.

Au jour d’aujourd’hui, les veuves, orphelins, orphelines, descendantes et descendants qui constitue le groupe des indignés et qui croupissent sous le poids de l’ingratitude et de la mauvaise foi manifestes de la France qui jamais n’a voulu reconnaitre, encore moins assumer ces responsabilités vis-à-vis de ces indignés, victimes par ricochet de racisme, de génocide ou autres formes de crimes humanitaires perpétrés par la France, et que les mots ne sauraient explicitement décrire. Il faut souligner que ces anciens combattants français d’origines africaines sont en majorité décédés, dont certains sans jamais avoir touché leur pension.

Durant les guerres passées, on a également vu des soldats de l’armée allemande commettre des actes et des crimes ignobles et inhumains uniquement sur les personnes de ces soldats français d’origines africaines, qui en toute loyauté combattaient dans le seul but de défendre la mère patrie qu’est la France. Au cours de cette période, on distinguait des crimes de guerre au nombre desquels les crimes racistes. A l’époque, être un soldat français à la peau noire consistait systématiquement l’objet d’abus et de multiples exactions.

Par conséquent, la France a des responsabilités au nombre desquelles la réintégration et de la réhabilitation des soldats français d’origines africaines dans la mémoire nationale.

Aussi, l’Allemagne doit reconnaitre les crimes de guerre aussi bien que les crimes racistes commis par ses soldats à l’endroit des soldats noirs français d’origines africaines.

Les victimes et les indignés du Sang Versé à la France demandent donc que justice soit faite à leur égard, ce, au sens du droit en vigueur. C’est un testament, car même les morts, à titre posthume doivent rentrer dans leurs droits.

Liberté-Egalité-Fraternité

Fait à Lomé, le 14 juillet 2017

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