Les Allemands tournent la page d’Angela Merkel, après 16 années de pouvoir

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La succession d’Angela Merkel commence à se dessiner. Les résultats encore partiels de cette élection fédérale allemande du 26 septembre, mais sans grand bouleversement possible, donnent la victoire au social-démocrate Olaf Scholz, chef de file du SPD, avec 26 % des voix.

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Changement d’ère en vue en Allemagne où des élections législatives ont été organisées ce dimanche 26 septembre. Après 16 ans à la tête du pays et avec une popularité sans précédent, la chancelière Angela Merkel cèdera sa place.

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Alors que les bureaux de vote ont fermé à 18 heures, les premières estimations à la sortie des urnes confirment un scrutin très serré. Selon la télévision publique allemande ZDF, les sociaux-démocrates du SPD arrivent en tête avec 26 % des voix. Suivent de près la CDU-CSU d’Armin Laschet avec 24 % et les Verts d’Annalena Baerbock avec 14,5 %. Les libéraux du FDP totalisent 12 % des voix, l’AfD (extrême droite) 10 % et Die Linke (gauche) 5 %. 

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Les sociaux-démocrates revendiquent la victoire

Alors que ces premiers résultats ne permettent pas encore de désigner un vainqueur, les sociaux-démocrates revendiquent la victoire et la formation du prochain gouvernement. « Nous avons le mandat pour former un gouvernement. Olaf Scholz va devenir chancelier », a estimé Lars Klingbeil, le secrétaire général du SPD.


Certes, ce résultat est un revers historique pour la CDU d’Angela Merkel, qui n’avait jamais obtenu aussi peu de voix depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est aussi un franc succès pour le SPD d’Olaf Scholz, qui enregistre une hausse de 5 points des votes par rapport à 2017. Mais au final, « c’est la première fois dans l’histoire de l’Allemagne d’après-guerre que le combat pour désigner le prochain chancelier semble aussi ouvert », souligne Thomas Kleine-Brockhoff, vice-président du bureau berlinois du German Marshall Fund, contacté par France 24.

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Spécificité du système allemand : le parti arrivé en tête lors de cette élection ne sera pas forcément le parti dont sera issu le prochain chancelier. Si le parti conservateur, arrivé deuxième, parvient à négocier une coalition rassemblant plus de voix que celle opérée par les partis de gauche, il pourra gouverner. En 1969, par exemple, la CDU avait obtenu 46 % des voix et le SPD 42,7 %, mais c’est finalement Willy Brandt (SPD) qui avait été désigné chancelier, parce que les libéraux-démocrates (5,8 %) s’étaient rangés derrière les sociaux-démocrates. En 1972, 1976 et 1980 aussi, la CDU était arrivée première, mais l’alliance des sociaux-démocrates et des libéraux-démocrates avaient maintenu les conservateurs dans l’opposition.


Angela Merkel quitte, après seize ans au pouvoir

En tant que chancelière, Angela Merkel est restée au pouvoir pendant seize ans. Cela paraît étonnant, mais ce n’est pas une première dans l’histoire récente de l’Allemagne. Les Allemands aiment effectivement la stabilité. Cette fois-ci, ce qui est particulièrement surprenant, c’est que tous les prétendants au poste d’Angela Merkel se revendiquent d’une certaine manière de son héritage. C’est vrai de la part du candidat de CDU, la maison politique de la chancelière. Mais ça l’est aussi pour la maison rivale et le candidat du SPD.


Sachez qu’Angela Merkel devra rester en poste encore quelques semaines. Le temps qu’un nouveau gouvernement soit constitué. Et pour la suite, elle ne devrait pas monnayer à sa présence à un prix d’or dans les forums à travers le monde. Ce n’est pas du tout ce qu’elle veut. Elle rêve plutôt de deux choses : lire des livres et faire la grasse matinée.

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Source : Togoweb.net