Elle est Vice-présidente du parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Depuis ce week-end, son intervention sur la radio BBC fait le buzz sur les médias au Togo. En effet, Mme Aminata Toungara demande le report des élections législatives conduites de façon unilatérale par le régime de Faure Gnassingbé.
Les signaux sont au rouge devant l’entêtement du pouvoir à organiser les législatives le 20 décembre prochain. La situation radicalise de plus en plus l’opposition, notamment la Coalition des 14 partis qui appelle le peuple togolais à empêcher le coup de force. Il y a alors de l’électricité dans l’air, ce qui ne laisse pas indifférents de nombreux observateurs de la scène politique togolais.
Pour ces derniers, il faut sauver le Togo d’un lendemain sombre tant qu’il est encore temps. Rien ne vaut la paix, a indiqué la Vice-présidente du parlement de la CEDEAO sur BBC, parlant de la situation politique du Togo crispée par ces élections. A l’en croire, il faut reporter en mars ou en avril ces législatives et permettre à la Coalition des 14, regroupement des principaux partis de l’opposition, protagoniste de la crise sociopolitique, d’y prendre part.
« Je souhaiterais que les chefs d’Etat se rencontrent et disent à leur homologue, Faure Gnassingbé de mettre balle à terre. Il faut qu’il le fasse pour qu’on reporte les élections et qu’elles se tiennent en mars ou avril 2019 », a plaidé Mme Aminata Toungara.
Elle demande de ne pas précipiter les choses au Togo, puisque si le pays s’embrase, ses voisins vont forcément recevoir le coup, y compris la Côte d’Ivoire qui est son pays. Elle se demande si « vraiment, on a besoin des élections législatives en ce moment au Togo ? ».
Pour l’heure, personne ne sait si cette alerte sera entendue. Le régime, de son côté, continue son chemin vers ces élections, avec la campagne électorale qui commence demain.
I.K
Source : www.icilome.com