Le Togo peut il se développer sans le contrôle du secteur bancaire?

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Il s est déroulé la semaine dernière à Lomé un forum sur le secteur financier . Et à la fin la BADEA a signé une convention de 10 milliards pour soutenir les PME. Dans ce tweet dame Victoire Tomegah appelle les banques à soutenir les PME et PMI. Qui contrôle aujourd’hui le secteur bancaire au Togo ? Le Togo peut il se développer alors que le système bancaire est totalement aux mains des étrangers ? Faisons le point :

  • BOA ( marocain )
  • BIA ( marocain )
  • Atlantique banque ( marocain )
  • ECOBANK ( carte juridique Nigeria )
  • EDM ( Mali)
  • BTCI ( IB Bank Burkina Faso)
  • Orabank ( Vista Burkina Faso)
  • CORIS Bank ( Burkina Faso )
  • Société Générale ( France Corporate)
  • SUNU Banque ( Sénégal )
  • BSIC ( Libye CENSAD)
  • SIAB ( BALTEX Libye)
  • UTB ( Togo grabataire et comateux)

Voilà le tableau de bord des banques qui opèrent au Togo. On constate que le Togo a vendu la plupart de ses banques et la seule qui existe ne tient plus vraiment debout .

Comment des dirigeants peuvent porter de grands projets pour leur pays s ils n ont pas le contrôle des banques ? Il est clair les dépôts des togolais ou la collecte des togolais dans les banques marocaines vont directement alimenter l’économie du Maroc au détriment de celle du Togo. Il en est de même pour le Burkina , Mali et autres.

Plus grave et certains opérateurs économiques togolais commencent par en parler; les propriétaires des banques au Togo privilégient le crédit à leurs ressortissants au Togo qu’aux Togolais. Les premiers partenaires du port Autonome de Lomé sont les sahéliens et le Togo n’a jamais réussi à ouvrir une filiale d’une de ses banques au Sahel. Au contraire ce sont eux qui rachètent les banques à Lomé et octroient des crédits à leurs compatriotes qui évincent les nôtres dans les affaires. Voilà le paradoxe de la gouvernance du pays.

On dit souvent que Lomé est une place financière mais aucune banque sur place n’investit dans des projets immobiliers d’envergure pour changer le visage du pays. Les opérateurs économiques togolais sont aujourd’hui à bout de souffle. Il ne sert à rien de faire de la propagande. Tant que la plupart des banques seront dans les mains des étrangers, l’économie togolaise sera à la traîne.

Ferdinand Ayité / FB

Source : 27Avril.com