LE TOGO DANS LE TRIO DE TÊTE OUEST-AFRICAIN DES PRODUCTEURS DE TIGES DE COTONNIER

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D’après une information de nos confrères de Commodafrica.com, les premiers meubles – tabourets, guéridons, portes, tables – fabriqués à partir de panneaux de particules à base de tiges de cotonniers sont sortis d’unités pilotes dans chacun des trois pays – le Bénin, le Mali et le Togo du projet Valorisation des tiges du cotonnier en panneaux de particules (VATICOPP). La même source indique que ce projet régional, financé par l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), est géré par le CORAF (Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles) et coordonné par l’INRAB (Institut national des recherches agricoles du Bénin) en collaboration avec l’Université d’Agriculture de Kétou (Bénin), l’Institut d’économie rurale du Mali et l’ITRA (Institut Togolais de la Recherche Agronomique). Il est à noter que passage que ces la fabrication de ces panneaux de particules est en cours d’expérimentation avec la production de panneaux de 9 mm, de 12 mm et 18 mm de dimension et la fabrication de divers meubles, depuis 2018, à en croire le CORAF.

La matière première étant disponible, d’après une étude de Tropicultura, le potentiel de production annuelle de tige de cotonnier au Bénin, Mali et Togo serait de plus de 1,33 million de tonnes. Et, la valorisation de ces tiges de cotonnier permet d’accroître les revenus des cotonculteurs mais aussi de développer une fabrication locale de panneaux à particules et donc de limiter les importations, principalement en provenance de la Chine et de l’Inde, et d’épargner des devises.

Concernant trois pays pilotes dont le Togo, le projet (VATICOPP) a fait l’objet depuis Septembre 2014, entre le CORAF et l’UEMOA d’une signature de convention de financement d’un montant de 1 500 000 000 FCFA pour la mise en œuvre d’un programme de recherche autour de cinq filières prioritaires de l’Union que sont le maïs, le coton, le bétail/viande, la volaille et l’aquaculture. Le projet vise donc en priorité à ajouter de la valeur aux résidus de récolte du coton en incorporant les tiges de cotonnier dans la fabrication de contreplaqué destinés à confectionner des tables, des chaises, des revêtements, etc. Autrefois, la grande partie des tiges de cotonnier produites après les récoltes et estimées à plus de 1 600 000 tonnes au Bénin, au Mali et au Togo, était destinée à être brulée lors de la préparation des travaux de campagne suivante. Et donc, seulement une infime partie est utilisée pour la fertilisation organique, l’aliment de bétail et le bois de chauffe.

T228

Source : telegramme228.com