Le Togo cité dans une affaire de comptoirs d’or à Dubaï

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Le 27 août dernière à Ouagadougou, au cours d’une conférence publique sur la sécurité au Sahel, l’expert en sécurité, Mahamoudou Sawadogo a fait noter que l’or est la principale source de financement du terrorisme au Burkina, au Mali et au Niger.

Selon l’expert, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, des groupes armés se sont emparés, depuis 2016-2018, des sites d’orpaillage dans des zones où l’Etat est faible ou absent.

Au Burkina par exemple, étant donné que ces djihadistes contrôlent la majorité des mines artisanales, ils extraient l’or et le revendent facilement à des commerçants burkinabè et togolais qui, eux aussi, le payent à bon prix.

Mahamoudou Sawadogo précise qu’à Dubaï, des Togolais ont ouvert des comptoirs d’or où ils écoulent l’or burkinabè. « Depuis que les groupes armés ont pris le contrôle des mines d’or de la région de l’Est, ils ont créé des couloirs, des conforts qui leur permettent de fluidifier leur économie grise et qui part depuis la région du Sahel jusqu’à la région de l’Est. On a pris l’exemple sur le Togo, qui ne possède pas de mine d’or. Mais aujourd’hui, ce pays a ouvert des comptoirs d’or à Dubaï et il vend 36% de l’or burkinabè », a-t-il indiqué.

Le chercheur burkinabè a aussi mentionné qu’a un moment donné, le fléau du terrorisme a beaucoup avantagé certains pays voisins du Burkina Faso. A l’en croire, les études ont montré que tous les pays côtiers constituent des bases logistiques des groupes armés.

Par exemple « en armement, on a le Ghana et le Togo. En motos et en carburant, c’est le Bénin à travers le Nigeria», a-t-il informé.

Source : icilome.com