Le SG de l’ADDI appelle à une mobilisation à Niamtougou ce samedi

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Après avoir étalé les subterfuges du régime RPT/UNIR qui interdit toute manifestation politique de l’opposition dans la localité, le Secrétaire général de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) appelle la population de Niamtougou à participer à la marche de ce samedi.

Niamtougou ou le visage de la démocrature du RPT/UNIR

Depuis le 19/août 2017 la donne politique a changé au Togo ou règne une dictature à la façade de démocratie : la démocrature. Nous voulons illustrer le visage de cette démocrature par ce qui se passe dans la préfecture de Doufelgou.

En effet, pour les marches des 6 et 7 septembre 2017 je (Wala Kperkouma, SG de ADDI parti membre de la coalition des 14) en concertation avec les responsables locaux desdits partis, avions programmé faire la marche conformément à la note d’information qui prévoyait des marches dans tous les chefs lieux de préfecture.

Une rencontre a été tenue avec le préfet entouré du président de la délégation spéciale de Niamtougou, des chefs de canton, du commissaire et du CB de la gendarmerie aux locaux de la préfecture sur le sujet. La marche selon le préfet ne pouvait pas tenir parce que la ville de Niamtougou n’était pas dans les villes retenues par le ministère. Dans la dynamique pacifique prônée par la coalition nous n’avions pas voulu insister puisque le préfet soutenait être incapable d’aller à l’encontre de la décision de son ministre.

Pour la marche du 18 novembre les responsables locaux de la coalition des 14 partis ont anticipé en déposant une note d’information dans le respect de la loi de mai 2011 aux bureaux de président de la délégation spéciale de Niamtougou, au préfet et à la gendarmerie et à la police de Niamtougou.

Des échanges avec le préfet M. Zato Koura, il est ressorti les mêmes arguments. En effets le préfet insistait ne pas pouvoir prendre autre décision à l’encontre de celle de son ministère de tutelle qui n’avait pas retenu la ville de Niamtougou. Le 18 novembre au matin un camion de gendarmes, un jeep et deux camions de bérets rouges sont venus sur le lieu de rassemblement nous informer que le préfet n’avait pas autorisé la marche et que nous devrions nous disperser. Ce qui est complètement en violation de la loi car le préfet n’avait pris aucun acte administratif.

Pour éviter des violences, j’ai pris la décision de surseoir à cette manifestation en demandant aux militants et sympathisants rassemblés de nous disperser dans le calme en leur promettant de prendre toutes les dispositions pour que la prochaine fois ne souffre d’aucune raison de violation des libertés.

Alors pour les marches de cette semaine 29,30/novembre et 2 décembre, Niamtougou a été retenu par le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, bien que l’itinéraire a été complètement modifié envoyant la chute de la marche sur le terrain du CEG 2 dans le canton de Koka. Les responsables locaux sont allés rencontrer le préfet pour les échanges sur la marche. C’est alors qu’on assiste à un coup de théâtre, le chef canton de Koka dit organiser un tournoi sur ledit terrain et donc, la marche ne peut y chuter. Alors les responsables locaux de la coalition demande de ramener le point de chute au centre culturel de la ville conformément à leur demande. Là aussi, refus du préfet qui les demande de prendre attache avec le ministre qui est le seul habilité à modifier l’itinéraire.

Je partage ceci avec vous pour mettre à l’évidence le visage réel du système RPT/UNIR avec ses tentaticules préfectorales et cantonales qui freinent la consolidation de la démocratie dans notre pays.

Comment peut on comprendre ces mic mac de notre administration qui se dit être respectueuse des lois, mais qui dans la pratique, fait preuve par ses démembrements locaux d’une méconnaissance du contenu des lois et d’une violation flagrante des dispositions des lois de la république.

Aujourd’hui, le préfet de Doufelgou M. Zato Koura voudrais nous fait comprendre que même la décision du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales peut être remise en cause par le desiderata d’un chef canton, et partant une remise en cause d’une loi de la république. Nous n’accepterons jamais nous faire berner par cette imposture administrative d’un autre siècle.

Mes chers compatriotes,

Soit on fait la démocratie, soit on ne la fait pas et le peuple souverain décidera en conséquence. Nous voudrions par ces mots prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur la manière dont les autorités nationales et locales se comportent dans un pays qui donne une façade de démocratie alors qu’il s’agit en réalité d’une démocrature.

Cette situation nous galvanise davantage et nous renforce dans nôtres convictions de lutter pour l’avènement d’une véritable démocratie dans notre pays le Togo, l’or de l’humanité.

Doufelgou ne saura être une entité territoriale à part et encore moins Niamtougou.

Je suis un nawda de Niamtougou, et fier de l’être. Je suis un togolais et fier de l’être. Je sers mon pays conformément à mes charges professionnelles et à mes engagements sociaux et politiques. Je ne saurais accepter que certains veuillent faire de Doufelgou et de Niamtougou des entités qui n’aient pas droit de jouir des libertés citoyennes et participer à l’histoire du Togo en marche.

Pour finir, je vous invite toutes et tous à la grande marche pacifique du samedi 2 décembre 2017 à Niamtougou, rassemblement à l’EPP centrale de Baga à partir de 8h.

TOGO DEBOUT,
LUTTONS SANS DÉFAILLANCE !

Dieu et nos aïeux bénissent le TOGO.

Wala Kperkouma
SG ADDI

Source : www.icilome.com